Une des choses les plus difficiles lorsqu’on s’installe au Québec est de laisser ses amis derrière. Tous ceux avec qui on a grandi, ceux avec qui on a fait nos premières bêtises et partage nos premiers secrets. Et même si on ne se voyait pas forcement tous les jours, on savait qu’on était jamais très loin.
Tony est un de ces social butterflies avec 600 amis et plus sur Facebook. Ses amis font partie intégrante de sa vie et ils le lui rendent bien. Début Décembre il m’annonce enchanté qu’un ou deux de ses amis viendront le visiter pour le temps des fêtes.
Travaillant le jour de leur arrivée, il est convenu qu’il laissera les clés dans la boite aux lettres pour qu’ils puissent s’installer en attendant son retour.
Lorsqu’il rentre chez lui ce soir la, ce n’est pas un ni deux de ses amis qu’il a la surprise de trouver mais 6 !
Il ne lui en fallait pas plus pour être heureux, bien que quelques jours plus tard, il en retrouvait encore 2 de plus en rentrant du travail !
Les uns et les autres avaient loué des appartements pour la semaine à quelques minutes de là ou habite Tony.
Tony et moi ayant grandi dans la même ville, nous partageons évidemment plusieurs amis d’enfance qui faisaient partie du voyage. J’ai donc pu aussi profiter de leur visite et nous avons passé une belle semaine.
A Montréal pour la première pour la plupart d’entres eux, ils ont profités de tout ce que la ville a à offrir et bien plus encore. Biodome, Mont Royal, Crescent, Sainte Catherine, Vieux Montréal, les poutines de la Banquise et de la Frite, et même une journée de ski à Saint Sauveur.
On a pu passer le temps des fêtes ensemble, un souper chez les uns, chez les autres, les 2 semaines sont passées tres vite.
En 8 mois nous avons eu le temps et la chance de nous faire de bons amis au Québec. Mais peu importe la sincérité de l’amitié, rien ne remplace les gens avec qui on a grandi et qui partagent notre socle culturel.
Les standards sont différents partout. Depuis qu’on est arrivés à Montréal, on a du s’habituer au fait que c’est nous qui avons un accent, c’est nous qui devons nous habituer a de nouvelles coutumes et a une nouvelle culture.
Pendant 2 semaines ou Paris était a Montréal, on a juste eu à être nous-mêmes, car les gens qui nous entouraient étaient comme nous.
Alors non, je ne parle pas d’être entoure de Français avec nostalgie !
Comme tout le monde, en arrivant on disait tous, on veut rencontrer tout le monde SAUF des Français. Nous nous employons la plupart du temps à les éviter le plus possible depuis que nous sommes arrives. Pourtant, il est inévitable d’en croiser régulièrement, J’irais même jusqu'à dire que beaucoup de nos amis les plus proches sont Français.
Et c’est comme ca, c’est inévitable. Qui se ressemble, s’assemble.
Quand on s’expatrie, il est important de s’immerger le plus dans la culture locale et de ne pas vivre en marge de celle-ci. Néanmoins, et qu’on le veuille ou non, il est juste normal et naturel qu’on ait des affinités avec des gens qui ont la même culture que nous.
COMMUNAUTE FRANCAISE?
On ne peut pas parler de communautarisme "à la Française". Les Français sont tout sauf communautaires! Apres avoir vécu dans plusieurs pays différents et rencontre bon nombre d’expatries, la conclusion est toujours la même. Tous les Français veulent s’éviter et ont tout le mal à dire les uns des autres. Mais quand ils se rencontrent : c’est souvent les amitiés les plus fortes. Princeton NJ, c’est les Yvelines aux USA, à Miami on retrouve tout le Paris Chapala, L’alliance Française à Minneapolis, ou les restaurateurs Français à Copenhague.
Quand on s’expatrie, on ne pourra jamais assez dire comme il est précieux de pouvoir avoir des amis auprès de soi sur qui on peut compter et qui partagent notre socle culturel.
J’ai eu la chance de venir avec 2 amis. Nous n’avions pas prévu partir ensemble mais les circonstances ont fait que nos projets se sont concrétises au même moment.
Nous avons donc la chance de pouvoir profiter les uns des autres et de vivre cette aventure ensemble. Rencontrer de nouvelles personnes n’est pas la chose la plus difficile, mais se faire de vrais amis l’est déjà un peu plus. Beaucoup des gens qui nous entourent me disent comme j’ai de la chance d’avoir de tels amis avec moi. Certains me disent qu’ils n’ont aucun ami sur qui ils peuvent compter.
Les visites qu’on reçoit, les messages, les appels, tous ces signes d’affections prennent une importance inestimée lorsqu’on est loin de chez soi.
Je réalise la chance que j’ai d’avoir des amis fidèles et suis convaincu que mon intégration n’aurait jamais été la même sans eux.