1er Janvier 2012
Et oui…Déjà. On dit ca chaque année mais que le temps passe vite.
En ces premières heures de l’année, le moment ne peut pas être mieux choisi pour faire un point sur ma première année au Québec.
L’heure du bilan, certainement pas, il est bien trop tôt pour se hâter a des conclusions définitives après moins de 2 ans passes ici. Mais il est toujours bien de regarder par-dessus son épaule pour mesurer le chemin parcouru.
Avant toutes choses, et comme le veut la tradition, je voudrais vous souhaiter a tous une très bonne Année 2012. Qu’elle soit pour chacun de vous, remplie de joie, de succès et de sante. Une année québécoise ou Canadienne pour certains d’entre vous, de démarches pour d’autres, de questionnement, et même de retour en France pour certains.
Dans tous les cas, je souhaite qu’elle soit pour tous, une année ou vos projets se concrétiseront.
Ce blog, petit aperçu du Québec, perdu au milieu d’une jungle d’information en la matière, a pour but de partager mon installation ici. Je ne suis pas consultant en immigration auto proclame. Les infos contenues dans ce blog sont même rendues de plus en plus obsolètes par les changements récents des démarches d’immigration.
Je n’ai jamais prétendu être un exemple d’intégration au Québec, et relate simplement mon point de vue personnel. Mes propos et mes ressentis n’engagent bien évidemment que moi, chaque expérience étant différente et unique a chacun.
Vous avez été nombreux à visiter les pages de ce blog au cours de ces 2 dernières années et je vous remercie pour votre intérêt et votre fidélité.
Je communique et garde contact avec bon nombre d’entre vous et suis toujours content de répondre à vos questions.
Apres un début Décembre très doux, l’hiver s’est désormais bien installé. 59 cm de neige au sol et une pointe basse a -24 degrés ont envahis Montréal.
Les premières pluies verglaçantes de l’année ont tout recouvert d’une couche de glace d’un cm, laissant sur la ville une impression d’apocalypse glacial.
J’habite toujours à Saint Eustache et ne regrette mon choix pour rien au monde. J’apprécie plus mon nouveau cadre de vie à chaque jour. Quel plaisir de se réveiller le matin sans un bruit, de voir la lune se refléter sur le manteau blanc et glace du Saint Laurent en rentrant chez nous. Quel plaisir de voir les sapins des Laurentides, recouverts de neige, et les flocons illuminer les collines avoisinantes. A 30 min du centre ville, je ne suis jamais loin des attractions et du party.
Le train de Ste Dorothée m’emmène à la gare centrale en 25 min et j’ai le choix des autoroutes 13 et 15 pour rejoindre la 720. Montréal ne me manque pas, mais j’aime y retourner fréquemment tous mes amis y habitant.
Vous souvenez vous de Demba ? Il a donc renouvellé son visa pour 18 mois et travaille toujours au même endroit. Sa tache est difficile, exigeante, et les horaires contraignants. Pourtant il s’accroche à force de ténacité et de courage, conscient de ce qu’un emploi stable représente. Rares sont les PVTistes qui Gross +40K la première année !
Il a quitté le tumulte de la rue Sainte Catherine pour s’installer sur la très chic avenue des pins sur les hauteurs du Mont Royal. Un beau 3 et demi, spacieux et confortable. Le loyer y est ridiculeuseument cher mais il attend ses papiers pour acheter un condo.
Nous avons d'ailleurs entamé ses démarches de RP.
Comme tout le monde, nous avons eu la surprise de voir que des tests de Français étaient désormais obligatoires. Au delà des $290, c’est bien les délais et les complications que ca entraine qui sont extrêmement frustrantes.
Je comprends tout à fait qu’avoir un niveau de Français raisonnable soit un critère primordial lorsqu’on désire s’installer au Québec. Mais l’imposer a des Français, nés en France, ayant fait toutes leur études en France…me semble absolument ridicule.
On ne peut pas faire d’exception me direz vous ? Bien sur qu’on pourrait. Dans le cadre d’accords bilatéraux, comme pour la carence sur la RamQ par exemple.
Les listes d’attente pour passer ce test à Montréal sont de plusieurs mois et l’original des résultats prend un mois à arriver. Des mois d’attente avant de pouvoir envoyer son dossier. Sans compter les frais de Résidence qui augmentent a plus de $300.
C’est assez pour décourager beaucoup d’Europeens francophones, écœurés par toutes ces complications. Ceux-ci étant pourtant la cible privilégiée d’Immigration Québec.
Comme énoncé précédemment, les informations relatant à mes démarches sont de plus en plus obsolètes. Un lecteur, m’apprenait récemment que la carte RP doit désormais être récupérée en personne. Ce qui est honnêtement une amélioration si il n’ ya pas de délai pour récupérer cette carte. Car cela évite de devoir faire une deuxième demande si on est juste venu valider sa RP avant de repartir.
Tony, le troisième mousquetaire, à enfin trouvé un emploi dans son domaine. On se souvient qu’il avait eu toutes les peines du monde à trouver un emploi convenable avec son Bac+5 école de commerce et ses 4 années d’expériences à Paris.
D’un emploi à mi temps a un autre, il a pris son mal en patience. Quoique découragé et déçu par le marché du travail Québécois, il n’a jamais baissé les bras. Le décalage entre la propagande du plein emploi et d’embauche a égalité des chances et la réalité l’a frappé de plein fouet. Et il a été confronté aux difficultés qu’il croyait avoir laissé en France.Se faire rappeler le jour meme après avoir déposé son CV par un recruteur enchanté. Puis se présenter à l'entretien et se faire dire que finalement il lui manque de l'expérience Nord Américaine. Ou qu'on est emballés par son profil mais qu'on le rappellera alors que la veille le poste etait a pourvoir au plus vite...Que de pertes de temps. que de deceptions. Il aura pourtant tout fait: réunions d'anciens élèves de son école de commerce pour agrandir son réseau ( ce qui lui obtiendra son deuxième job à temps partiel), Impression de cartes d'affaires, Adhésion à l'ordre des acheteus du Québec.
Quoique toujours moins payé qu’en France, et les horaires étant difficiles, il retrouve un confort de vie plus conforme a ses standards parisiens, soit une année et demi après son installation. Tony en a profite pour élargir son réseau social et aime de plus en plus la vie Montréalaise. Il a pour projet de passer son permis de conduire prochainement et a également repris les cours à HEC Montréal.
2012 sera sans aucun doute l’année de la rédemption pour lui qui a du tant ramé depuis son arrivée. Tous ses efforts vont payer mais son parcours nous montre que la réalité est souvent bien éloignée du livre d’immigration Québec.
Tony est arrive blindé dans la tête et financièrement. Son poste a Paris et son train de vie en France lui avaient permis d’arriver avec un très gros budget. C’est sans doute grâce à ca qu’il est toujours ici en ce début 2012. Cela prouve que l'aspect financier n'est pas à négliger, et qu'il ne suffit pas de se conformer au minimum requis ou de savoir si Immigration Canada check si on a le montant. C'est bien NOUS qui auront besoin de ces fonds quand le travail n'arrive pas et que les jobines ne sont pas assez pour payer le loyer!
Lui qui avait une vie sociale si active a Paris a ressenti plus que les autres, le poids de la séparation malgré les visites fréquentes de ses amis. Il a douté, souvent. A été découragé. Parfois à 2 doigts de plier bagages. Je m’attarderai surement sur le parcours de Tony plus en détail. Car ses difficultés ne sont pas un cas isolé. Et c’est important d’en être conscient. Tout n’est pas rose ici, Tony en témoigne parfois de manière amère. La neige, le froid, la séparation les difficultés d’emploi l’ont entamés loin dans sa motivation. Et même si il est aujourd’hui intégré, épanoui et heureux, il se souviendra de ces épreuves qui l’ont rendu plus fort.
Je termine ce premier post de l'année en vous renouvellant mes voeux les plus sincères.