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16 novembre 2012 5 16 /11 /novembre /2012 00:42

 

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Mon premier message sur ce blog remonte à Aout 2009.

Le CSQ en poche en seulement quelques mois, j’avais ensuite dû faire face à plusieurs… contretemps et survivre à diverses entraves au bon sens en remplissant le dossier Fédéral…

Le FBI qui avait pris 2 mois à me renvoyer mon casier judiciaire…

Le laboratoire qui avait « oublié » d’envoyer mes résultats d’analyses au docteur  de la visite médicale pendant 3 mois…

Ma 2eme visite médicale imposée par crainte de diabète avec un taux de glycémie tout à fait normal, avaient mis ma patience et mon équilibre mental à  rude épreuve….

Puis… après plus d’un an de démarches, j’avais finalement reçu ma fameuse brune.

La confirmation électronique m’invitait à aller retirer mon visa à l’ambassade dans les 90 jours.

Ravi, bien évidemment, j’avais rangé le précieux sésame dans un tiroir bien à l’abri.

C’est donc une centaine de jours plus tard que je poussais un cri d’horreur sur le forum immigrer.com en réalisant avoir dépassé le délai pour aller faire apposer mon visa au passeport.

Impossible de joindre l’ambassade au téléphone, les formistes incrédules ne savaient comment réagir devant une telle négligence et une telle tête en l’air.

« Oublier » d’aller chercher son visa après tant d’années de démarches est en effet peu commun. C’est donc sans l’assurance de pouvoir obtenir mon visa d’entrée que je me présentais à l’ambassade le mardi suivant.

L’histoire serait bien platte si je ne l’avais pas eu car…elle n’aurait jamais commencée…

Le visa d’entrée étant valable pendant un an à partir de la première visite médicale, et…ayant pour le moins tardé pour aller chercher mon visa, il me restait moins de 2 mois avant son expiration.

J’organise donc un passage éclair à Montréal en septembre 2009 pour valider ma fameuse résidence. Mais c’est seulement en Juin 2010 que je débarque à Montreal pour de bon.

C’est à ce moment qu’on se demande toujours ce qui est le plus dur entre les maudits adieux à Roissy ou rentrer 25 ans de vie dans 2 valises de 25 kg…

2 jours après mon arrivée, j’achetais ma voiture et terminais les démarches tant bien que mal dans la semaine qui suivait.

Après un premier mois difficile à distribuer des CV à tout ce qui bougeait, je finis par trouver un emploi dans un hôtel 4 Etoiles en tant que réceptionniste.

Établi à Montreal la première année, j’achetais un condo dans les Laurentides en 2010, préférant la qualité de vie à la proximité du centre-ville que je fréquentais de moins en moins.

Alors oui, la neige est tombée, et les nids de poules se sont décuples depuis ces 2 valises de 25 kg.

Je travaille toujours pour la même compagnie depuis mon arrivée. Ayant beaucoup d’expérience en France et aux USA, je n’avais pas eu de mal à être embauché. Cependant, les opportunités d’évolution se faisaient rares.

Après avoir passé plusieurs entretiens sans succès pour un poste intermédiaire qui m’était refusé, je conservais la même passion et la même motivation et continuais à constamment prouver mon désir de grandir dans la compagnie.

A l’été 2012, je décroche finalement une place de Directeur de l’hébergement remplaçant ma propre responsable.

Je me plais toujours énormément dans les Laurentides ou je joui d’un cadre de vie privilégié, à moins de 30 minutes du centre-ville et prévois y acheter une maison prochainement.

L’évolution professionnelle et la qualité de vie étant 2 des raisons principales qui m’avaient fait venir au Québec, l’objectif est donc rempli de belle manière.

J’étais venu pour conquérir le Québec. Ce que je ne savais pas, c’est que c’est moi qui allais être conquis….par une Québécoise. Elle a d’abord d’abords fait fondre mon cœur puis a  récemment dit « Oui » et je m’apprête à l’épouser samedi prochain. 

Alors après 2 ans, oui,  la contagion Québécoise se fait peu à peu…

Ça ne me serait jamais venu à l’idée à Paris mais je vais désormais acheter des chips et du gel douche à la pharmacie sans sourciller.

Désormais avisé, j’utilise le terme « coup de je t’aime »  (pouvant être interprété par « coup de pénis » en Québécois) avec parcimonie.

Ma blonde souverainiste m’a appris que le PQ (Parti Québécois) n’était pas que du papier hygiénique.

Je suis devenu allergique aux « non, mais, y’a pas de souci », « on va sur Québec » ou aux « ah ben non en France ce n’est pas comme ça… » De mes chers compatriotes en visite.

Alors, plus sérieusement. Est-ce que je me considère comme « intégré »?

Non pas du tout. Pas plus, pas moins qu’un autre.

Quoique mon parcours soit positif et encourageant, il est tout sauf une référence.

Tout simplement car chaque parcours est unique, chaque expérience est différente.

Ce qui a marché pour moi  d’une certaine manière ne marchera pas forcement pareil pour d’autres et inversement.

Je pense également que l’intégration n’est pas un concours. Ce n’est pas un concours de nombre d’années de résidence, pas un concours de statut (PVT, RP, Canadien etc.), pas un concours de combien d’expressions Québécoises tu peux placer en une phrase…

L’important est de se plaire là où on vit peu importe l’endroit. J’ai vécu dans 5 pays différents au cours de ces 5 dernières années. Je suis toujours reste moi même sans essayer de devenir quelqu’un d’autre.

Il faut bien évidemment respecter le pays et la culture qui nous accueille et je ne dis pas qu’il ne faut pas chercher à s’intégrer.

Mais ça se fait tout seul. Quand on est bien à un endroit, on s’y épanoui et automatiquement on s’y identifie et on s’y intègre progressivement.

Je ne vais pas me forcer à parler ou agir comme un Québécois. Avec mon accent parisien, je ne serai jamais vraiment considéré comme un vrai Québécois de toutes façons peu importe mon passeport ou ma date d’arrivée.

M’installer au Québec a été une des meilleures décisions que j’ai pu prendre dans ma vie.

Il n’y a pas de pays parfait et le Québec n’y fait pas exception. Mais Le Québec m’a été positif sur tous les points. Et j’y trouve la qualité de vie et les opportunités que je cherchais.

Ayant la chance que mes parents me visitent très régulièrement, je ne suis pas rentre en France depuis mon arrivée. Et quoique oui, certaines choses me manquent, je ne prévois pas y retourner prochainement. Avec 2 semaines de vacances par an, je préfère les passer sur une plage paradisiaque Cubaine plutôt qu’à Paris.

Ce long billet sera mon dernier. Après presque 3 ans de blog, il me devient difficile de continuer à écrire sans virer au journal intime.

La période d’émerveillement et de découverte tire à sa fin. Je n’analyse plus le Québec. Je le vis.

Même les démarches ont tellement changées en 3 ans que je suis complètement dépasse.

Mon opinion et mes impressions n’engagent bien évidemment que moi et je ne prétends pas avoir plus raison ou en savoir plus qu’un autre. C’est simplement le ressenti personnel d’une expérience personnelle.

Je ne suis rien de plus qu’un immigré parmi les 150 000 qui arrivent au Canada chaque année.

 Je souhaite le meilleur et bon courage à tous les « attendeux » et tiens à vous remercier pour votre fidélité, vos messages et vos lectures. Je reviendrai vous faire un coucou de temps en temps.

En mettant un terme à ce dernier billet, je réalise que le titre «  Conclusion » est peut être mal choisi…car finalement pour moi, c’est ici que tout commence…

 

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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 00:31

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On le sait. Les hivers Québécois sont rudes. Même ceux qui ne les ont pas vécus n’ont aucune peine à imaginer ces congères de neige de plusieurs mètres, le froid humide et le vent glacial qui vous rentre dans les os. Nombreux sont ceux qui profitent de cette période pour s’envoler vers le sud et se ressourcer sur les plages de sable fin au soleil et à la chaleur.

En plein mois de mars, je profite d’ailleurs moi-même d’un ciel bleu limpide.

Il fait 26°C et ensoleillé comme jamais. Les gens sont en shorts, les terrasses  sont pleines.

Pourtant, non, je ne vous écrit pas ces lignes depuis Cuba, Punta Cana ou Fort Lauderdale, mais bien de…Saint Eustache au Québec !

«  On parle du temps qui fait pour oublier le temps qui passe. » disait Hipolyte dans Amélie Poulain. Voila en effet 2 ans, depuis mon arrivée au Québec que je ne suis pas parti en vacances.

Et oui, les 5 semaines de vacances payées sont bien loin et mes finances ne m’ont pas permises d’échapper à l’hiver.

Mais voila, depuis le début de la semaine, une vague de beau temps bienveillante s’est installée à Montréal.  26 degrés…au mois de mars, autant dire tout de suite que ce n’est pas très…habituel.

On parle même déjà de record. La température la plus haute pour un 20 mars à Montréal était de 13.9°C en 1946 ! Une vague de chaleur jamais vue en plus de 65 ans aux dires des météorologues.

Les normales saisonnières sont de 4°C le jour et de -5°C la nuit.

Après une semaine avec des températures autour de 20°C, la neige  a finie par fondre. La glace recouvrant le Saint Laurent a disparue. On entend les oiseaux chanter et on profite des couchers de soleil roses dans le jardin.

Alors oui, ce n’est pas de saison, réchauffement climatique, ça ne va pas durer, on va encore avoir une tempête, on dira ce qu’on voudra le soleil est la pour l’instant, et oh ! Que ça fait du bien !

Les Québécois ont cette particularité à s’acclimater très rapidement aux conditions météo.

Un rayon de soleil et les terrasses sont pleines, les lunettes de soleil sorties et les jupes courtes.

Comme si les longs mois d’hiver (réels ceux-ci) étaient déjà oubliés.

Mmm…Oubliés peut être pas finalement…

Même si les pneus neige ne sont plus obligatoires depuis le 15 mars, on observe que la majorité des gens (dont je fais partie) les ont conservés ! …Juste au cas où ?

Si jamais la tempête des poteaux décidait d’arriver en mai ?

 

Bon printemps à tous

 

 

 

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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 19:46

 

Calgary skyline cloudy 2004-08-30

Après avoir lu le récit de mon installation et de mes démarches pour obtenir la résidence, un lecteur du blog m’a demandé si après coup, je le referais. 

La réponse est oui, oui et oui.

M’installer à Montréal a été un tournant dans ma vie sur tous les plans et si c’était à refaire, je n’hésiterais pas une seconde.  Quoique je ne regrette rien, il y’a néanmoins certaines choses, que je ferais différemment avec un peu de recul:

On se souvient, que je ne me suis installe a Montréal 8 mois après avoir validé ma résidence. N’ayant pas d’adresse Canadienne au moment de la validation, je n’ai pas pu me faire envoyer la carte de résident tout de suite.

La carte de RP étant le seul document accepté pour renter au Canada, j’ai du demander un titre de voyage à $50 et refaire une demande de carte à $50 lors de mon retour a Montréal.

Outre les frais, c’est des démarches supplémentaires dont je me serais bien passé, et que j’aurais pu éviter tout simplement en donnant l’adresse d’amis au Canada au moment de valider ma résidence.

La carte de Résident m’y aurait été envoyée gratuitement et automatiquement sous 3 mois.

J’aurais également demande un titre de voyage à entrées multiples, qui m’aurait permis de sortir du pays et surtout d’y rentrer avant de recevoir ma carte de résident.

A mon arrivée, j’avais loué une chambre au Marriott pendant une semaine avant de signer mon premier bail. Avec un peu de réflexion, je chercherais plutôt une colocation avec des Québécois au moins pour les premiers mois.

Au delà de réduire les couts engendres par un loyer seul, cela aurait agrandi mon réseau social et intègré à la culture locale plus rapidement. Signer un bail, meubler un appartement de la petite cuiller au rideau de douche représente beaucoup de frais et de tracas.

J’ai tout de même apprécié mon indépendance, et d’avoir pu meubler et décorer à mon gout.

Nous avons atterris le samedi, et j’achetais ma voiture le lundi matin. Montréal, c’est comme Paris. On n’a pas besoin de voiture !!! Ca en devient même très rapidement un fardeau quand il faut se stationner, ou être pogné dans le trafic pendant des heures. Conduire à Montréal est une expérience traumatisante même pour un parisien averti et féroce.

Les frais reliés à un véhicule montent très vite également : Taxe au pourcentage sur le montant d’achat, immatriculation, permis de conduire, assurance, le gas, pneux d’hiver obligatoires, garage souterrain…

Avoir une voiture aura quand même été bénéfique pour beaucoup de choses.

J’ai par exemple pu trouver un emploi en dehors du centre ville, mais aussi explorer le Québec a mon gré. Je connais désormais très bien la grande région de Montréal me déplaçant toutes les semaines sur les 2 rives, lorsque la plupart de mes amis peuvent compter leurs sorties de l’ile de Montréal en un an et demi, tributaires des transports.

Nous sommes arrivés au mois de Juin. L’école se termine, les étudiants travaillent à plein temps, les vacances de la construction approchent, l’emploi fonctionne au ralenti. Beaucoup d’employeurs avouent même ne pas vraiment recruter pendant l’été. Avoir su, je ne serais peut être pas arrive au début de l’été.

Le dernier point n’est en aucun cas un conseil aux futurs immigrants mais bien seulement ma préférence personnelle et n’engage que moi. N’y voyez aucune intention de lancer un débat. J’avais très envie de vivre au Canada. Et je me suis installé au Québec…

Passionné d’histoire, je me suis longuement attardé sur l’histoire Québécoise, depuis mon arrivée a Montréal. Je suis admiratif et très respectueux de ce peuple et comprend les ressentis qui peuvent subsister par rapport au Fédéralisme Canadien. Mais je n’avais pas mesuré la différence culturelle et identitaire de la Belle Province  par rapport au ROC avant d’y vivre. J’aime le Québec. Mais ce que je préfère au Québec, c’est son aspect Canadien.

Il en faut pour tous les gouts et je n’essaye d’influencer personne. Vouloir le Canada et m’installer au Québec n’a peut être pas été ma décision la plus lucide. Avec du recul, je serais allé dans l’ouest tout de suite.

Avec des si, on refait le monde. On peut toujours mieux faire, si on avait su. Oui mais on ne savait pas a ce moment la. On peut s’informer, se documenter, il y’a toujours des impondérables qu’on ne peut prévoir avant de les vivre. Le monde fait comme il peut avec ce qu’il a. Je ne regrette rien de mes erreurs, c’est ce qui fait que chaque parcours est unique.

 

 

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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 05:08

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Pris dans la frénésie du centre ville en ce vendredi matin, je me dirige vers un parc de stationnement rue Crescent, pour éviter de tourner à la recherche d’une place libre à $3 de l’heure. Toujours au volant, je m’approche de la cabane du gardien en ouvrant la fenêtre :

« Bonjour ! C’est combien pour se stationner jusqu'à ce soir ? »

Le gardien désinvolte, me réponds en anglais :

« Twenty dollars »

Apres avoir confirmé avec mes amis nous sortons de la voiture pour payer et le laisser garer la voiture.

« On peut la laisser jusqu'à quelle heure au plus tard ? »

L’homme visiblement agacé me lance :

« Parle Anglais ! Je ne comprends pas le Flançais ! »

 

Interloqué, je reste sans voix pendant un instant.

Il continue alors en pointant les plaques de notre voiture :

« Quoi, tu viens USA et tu parles pas anglais ?!! »

Effectivement, nous utilisons la voiture de mes amis en visite depuis le Minnesota.

Je lui réponds alors en anglais : « Je ne viens pas des US, je suis Français. »

Avec un fort accent du moyen orient difficilement compréhensible, il continue alors:

« Je déteste les Français ! C’est pas Flance ici ! Si tu veux parler Flançais va en Flance ! »

Mes mandibules commencent à se tendre :

« Si tu détestes les Français, pourquoi vis tu au Québec ? »

« Ici, c’est pas Québec, c’est Canada ! Ici c’est Crescent street, c’est Canada ! »

Il monte dans la voiture et va la garer en faisant crisser les pneus.

Mes 2 amis Américains, sont choqués, comme moi ils ont compris un mot sur 2 de cet anglais décousu, mais ils ont bien saisis que quelque chose ne va pas.

L’homme revient d’un pas pressé et ajoute: « In Montléal  we speak english ! »

Alors oui….cette histoire est malheureusement véridique…

Et le pire dans tout ca…c’est qu’en 2031, notre nouvel ami aura raison.

D’après une étude réalisée par l’office Québécois de la langue française, les francophones deviendraient minoritaires sur l’ile de Montréal d’ici 20 ans.

Au risque de déplaire à notre Pakistanais « anglophone d’adoption », la diminution des francophones à 47% ne se ferait pas au profit des anglophones à 23% mais bien des allophones à 29%. (Qui n’ont pour langue maternelle, ni l’anglais, ni le français)

Et même si les francophones restent largement minoritaires  dans l’ensemble de la province, plusieurs s’inquiètent de la survie du Français à Montréal, sur le long terme.

L’assimilation progressive des francophones de Winnipeg, n’aura pris qu’une génération pour les Acadiens de Louisiane.

Le fait qu’une majorité d’allophones délaisse leur langue maternelle pour le français est cependant encourageant. 

Mais au quotidien, la réalité est frappante. Que ce soit dans l’ouest de l’ile, ou au centre ville, il est commun de se faire servir en Anglais.

En tant qu’immigré, fraichement installé, et bilingue qui plus est, je suis bien évidemment mal placé et mal informé pour me faire preux défenseur de la langue Française au Québec.

Comme le font la majorité des gens, je m’adapte d’ailleurs souvent dans une langue ou dans l’autre  en fonction du degré de confort de mes interlocuteurs.

Dans le cas du parking, j’aurais pu parler anglais tout de suite, voyant qu’il m’avait répondu en anglais. Mais ayant répondu en Français naturellement, par inadvertance et non pas par défi, la réaction de notre ami et les  remarques qui ont suivies m’ont déçues.

Car finalement, non, je ne suis pas d’accord.

Sans être intégriste Francophone, Montréal, c’est bien au Québec. Pour encore 20 ans en tous cas…

  

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 06:12

 

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Le week end dernier nous sommes allés à la chasse. Une première pour moi, j’avais donc hâte de vivre cette nouvelle expérience.

Apres être arrives à Val d’Or en Abitibi, à 6h au nord de Montréal, nous nous sommes enfoncés dans le bois, sur un large chemin de gravillons.

 

Marc, notre hôte et guide du week end, nous explique que ces chemins ont été créé par les travailleurs forestiers.

Apres une heure trente de route a grande vitesse dans un puissant 4 x4, nous arrivons au Lac Alfred. Non loin de la, dissimule derrière des branches et des troncs d’arbre, se trouve un coin de paradis, à l’ écart de toute civilisation.

Une cabane en bois, entre 2 lacs, perdue dans la foret de pins.

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La soirée est agréable. Filet mignon cuit au barbecue, une bière bien fraiche devant un grand feu de camp en regardant les étoiles et en écoutant les outardes migrer vers le sud.

Si une envie pressante se fait sentir pendant la nuit, on me recommande de bien m’éclairer en sortant, les ours lynx, loups et orignaux étant souvent dans les parages. Je pense que je vais me retenir finalement.

Aux premières lueurs du matin, après avoir dormi confortablement à la chaleur du poêle en fonte, nous enfourchons les motos tout terrain à 4 roues.

Nous revêtons les dossards orange et nous habillons chaudement, en effet, il a gelé toute la nuit et la matinée s’annonce fraiche.

Nous passons la matinée à patrouiller les chemins escarpes, en traversant petites rivières, éblouis par le paysage qui nous entoure.

Je tire ma première perdrix au fusil. Nous voyons des traces d’orignaux, de la merde d’ours.

Nous arpentons les trails pendant toute la matinée.

La chasse est bonne. Nous ramenons 10 perdrix dont 5 pour moi.

Ce n’est pas tout de les tirer au 12. Il faut les préparer. La perdrix sur le dos, un pied sur chacune des ailes écartées, on tire sur les pattes jusqu'à arracher une bonne partie du plumage, la tête et les boyaux. Il ne reste ensuite plus qu’a tordre les ailes pour les briser et terminer de déplumer l’animal encore chaud. Ames sensibles s’abstenir.

L’après midi, nous continuons à pied, en plein bois. Les arbres qui nous entourent ont revêtus leur manteau d’automne dans un festival de couleur époustouflant. Nous nous arrêtons. Pas un bruit, ormi le vent dans les feuilles.

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Les amérindiens, ont le droit de chasser toute l’année sur tout le territoire, incluant le par cet ils ne s’en privent bien évidemment pas. Il est donc de plus en plus difficile de trouver de l’orignal le temps venu.

 

Nous reprenons les motos tout terrain pour aller prés du lac. Nous descendons un chemin dans les broussailles avant d’atteindre le rivage. En sautant de pierre en pierre nous atteignons un grand rocher plat.

Le lagon qui nous entoure est magnifique. Un barrage de castor a ralentit un peu le courant. La foret de pins nous surplombe et se reflète dans l’eau. Le vent du nord est frais mais nous jetons les cannes a pèche a l’eau quand même en profitant du soleil.

 

 

 

 

 

 

En rentrant, je regrette que mon expérience dans le bois ait été si courte.

En parlant autour de moi, je me rends compte que la chasse fait partie de la culture Québécoise. Le monde aime le plein air et se balader dans les sentiers a la recherche de perdrix. J’ai découvert un réel amour pour la nature, jusqu'à ramasser les douilles de fusil et laisser les lieux immaculés derrière soi.

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Nous n’avons rencontres aucun être humain pendant tout le séjour. En regardant notre parcours sur le GPS, je remarque nous avons parcouru seulement une partie infime de l’immensité qui nous entoure. Quand a moi,  j’ai fait partie d’une carte postale pendant 2 jours. Témoin de l’image grandiose qui nous apparait quand on s’imagine au Canada.

Je rentre à Montréal les yeux pleins d’étoiles et la tète remplie de souvenirs.

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29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 06:30
Apres un printemps absolument pourri froid et pluvieux, l’été a été absolument magnifique. Même si le mois d’Aout a battu des records de pluie, la canicule ne s’est pas trop faite sentir et nous avons eu 3 mois très ensoleilles.
Nous en avons profité pour aller a Burlington plusieurs fois, ou aux glissades d’eau en Ontario. Recommandées aux amateurs de sensations fortes et plaisirs aquatiques !
 
J’ai donc quitté Montréal à la fin du mois de Juillet pour m’installer a Saint Eustache dans les Laurentides. Me voila donc heureux propriétaire après un an au Québec.
 
Vivre a Saint Eustache a presque été une deuxième immigration tant la vie y est différente en bien des domaines. Plus de convivialité, de civisme, de savoir vivre, de tranquillité, m’éloigner de Montréal de 20 minutes m’a rapproche de ce que doit être la vie en région.
N’étant qu’a 30 minutes du centre ville, je ne me suis pas isole du monde civilisé pour autant.
Mais pour être honnête, je vais à Montréal le moins possible, pour éviter le trafic, la mauvaise humeur et le stress. Saint Eustache et Laval ont tout ce qu’il faut pour ne pas être oblige de se rendre sur la maudite ile. 
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Le condo me plait. Il est certain que je n’aurais jamais pu avoir un tel confort et autant d’espace en restant à Paris. Je passe d’un petit 18m2 dans le 6 eme à plus de 70 m2.

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J’ai 2 balcons, exposition est ouest, cheminée au bois, air conditionné, aspirateur central, 2 chambres à coucher et cuisine équipée.
Cuisiner  en regardant la TV, le tout assis sur les toilettes, c’est fini pour moi.
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    Mon ami Demba a aussi déménagé comme il le prévoyait depuis quelque temps. Il a trouve un grand 3 ½ de 70 m2 sur la fameuse avenue des Pins. Il est bien installe et comme il me disait la dernière fois : "Comment veux tu que je rentre a Paris après ca ?"
    C’est sur que vu comme ca, au niveau confort et espace il n’ya pas photo.
 
Je ne suis pas retourné en France depuis mon arrivée à Montréal en Juin 2010. Je ne peux pas vraiment me le permettre en ce moment, avec les frais suivant l’achat de mon condo.
Par chance, mes parents et ma sœur m’ont visites déjà 3 fois, alors finalement, je ne suis pas si presse que ca de retourner a Paris. N’ayant qu’une semaine de vacance cette année, je me dis même que ca serait dommage de l’utiliser pour aller en France.
Nous verrons l’année prochaine, quand les finances et les disponibilités le permettront.
  
La vie ici me plait. Je me dis souvent que ce qui me plait le plus est le cote Canadien du Québec. Un paradoxe. Si une opportunité professionnelle dans l’ouest Canadien se présente, je sauterai dessus. Pas Vancouver. Trop cher, c’est ridicule. Mais Calgary semble me correspondre en bien des domaines. Le cote Européen et Francophone de Montréal n’a pas que des avantages a mon gout. Une province anglophone comme l’Alberta, conservatrice et sans taxes me conviendrait bien mieux.
 
En tous cas, je ne regrette pas mon choix d’être venu ici. C’est sur que je ne suis pas séduit par tout. Mais quand on réalise qu’il n’ya pas de pays parfait, on fait un grand pas. Si ce n’était pas pour l’éloignement avec la famille, je n’aurai pas un seul regard en arrière.
 
Oui Paris, c’est beau, c’est plein d’histoire, c’est élégant et plein de culture. Mais quand on vit au quotidien, franchement, la culture, l’élégance et l’histoire, ce n’est franchement pas une priorité pour moi.
 
J’espère que les gens qui rêvent de s’installer ici sont conscients que le Québec n’est pas le Paradis. Il y’ a beaucoup d’avantages, oui, mais tous les problèmes, les soucis du quotidien sont les mêmes.  Idéaliser le Québec comme partout ailleurs serait une grosse erreur et conduira sans aucun doute à de grandes déceptions et à un retour en France accéléré. En ce qui me concerne, avoir acheté me  "coincé" un peu ici pour quelque temps...
So I guess this is home now!
 
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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 06:18

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Je suis bien conscient que je ne vais pas me faire d’amis avec cet article en abordant un sujet sensible, dépassant les frontières du Canada, mais d’actualité pour chaque pays développés.

Mais après tout, voila un sujet qui nous concerne tous. J’enlève donc le cran de sureté et passe en mode «  voila ce que j’en pense sincèrement ». Ames sensibles s’abstenir…

Paola Ortiz arrive au Canada depuis le Mexique en 2006. Victime de violences conjugales, elle espère obtenir l’asile au Canada, mais cette demande est rejetée.

La commission du Statut de refugié ne remets pas en cause les violences dont elle a pu être victime mais estime que son gouvernement est mesure d’assurer sa protection.

Délibérément, Paola décide alors de rester au Canada illégalement. Elle se marie finalement à un citoyen Canadien et donne  naissance à 2 enfants.

Mais six ans plus tard après son arrivée au Canada, Immigration Canada la rattrape et ordonne son expulsion en attendant que sa demande de Résidence Permanente soit approuvée.

Désespérée, Madame Ortiz, en appelle aux médias et à l’opinion publique pour l’aider à rester au Canada. Larmes, photos avec ses enfants, parcours romance et manifestations multiples…tout est mis en œuvre pour que Madame Ortiz ne soit pas expulsée.

Elle fait appel 3 fois et réussi à ajourner son mandat d’expulsion. Mais ses appels sont rejetés et son expulsion définitive est prononcée.

Au moment d’embarquer dans l’avion, elle s’évanouit…tout le monde est ému.

Elle est envoyée à l’hôpital et son expulsion est a nouveau ajournée.

Comment cette mère de famille est elle supposée retourner au Mexique, en laissant ses 2 enfants Canadiens derrière elle ? Va-t-elle survivre au Mexique ? Le ministre de l’immigration n’a vraiment aucun cœur !

Alors oui, je suis d’accord avec tout ca. Mais revenons-en aux faits.

Notre amie arrive au Canada en invoquant un motif de refugie certes recevable et atroce, mais malheureusement rarement assez pour être accueillie en tant que refugiée.

Sa demande, refusée, elle décide de rester illégalement pendant 6 années. 6 années durant lesquelles, elle travaille au noir et ne paye donc pas de taxes.

Dépressive, on imagine qu’elle utilise les soins publics a maintes reprises et accouche de 2 enfants qui deviennent citoyens Canadiens grâce a leur père.

Les soins et les structures  et le service public dont Paola à bénéficié au cours des ces dernières années est payée par le contribuable, principe auquel elle à décidé de ne pas participer en ne payant pas de taxes.

Je conçois que les violences dont elle a été victime dans son pays sont inacceptables.

Et le droit des femmes ne devrait être bafoue d’aucune manière, mais ca arrive malheureusement, au Mexique, comme en France, comme au Canada.

Les victimes de génocides, de tsunamis, qui ont vus leur famille se faire massacrer ou leur maison emportée par le vent, espèrent être accueillis au Canada au même titre que Madame Ortiz. Le nombre de places étant limite, on peut comprendre, pourquoi la priorité a été donnée à d’autres.

Il est atroce de devoir être séparé de ses enfants. Et je ne minimise pas le déchirement dont cette pauvre femme doit être victime en ce moment.

Néanmoins, en choisissant de rester sur le territoire illégalement et de donner vie à ses petits anges au Canada, Paola acceptait les conséquences éventuelles auxquelles elle pouvait s’exposer elle-même et sa famille.

Si Paola n’était pas illégale au moment de son accouchement, elle n’aurait jamais eu à repartir au Mexique aujourd’hui et donc pas a se séparer de ses enfants.

Rester sur un territoire illégalement que ce soit en France, aux USA ou au Canada est un défi délibéré lancé à l’autorité et un grave manque de respect non seulement à  ceux qui nous accueillent mais aussi à tous ceux qui attendent des années pour avoir leurs papiers en faisant les choses légalement.

Légaliser Paola ou annuler son ordre de déportation serait une erreur très grave.

Le message envoyé serait très clair : Il est bien plus avantageux de faire les choses illégalement que selon le livre. Au Canada, pays immigration passoire, il est possible de rentrer sur le territoire illégalement, de vivre et d’utiliser le système sans y contribuer, avant de se voir régulariser en mettant le gouvernement devant le fait accompli : j’ai 2 enfants, vous pouvez plus rien contre moi.

Quel appel d’air lancé aux assistés de tous bords, ne venant pas au Canada pour une vie meilleure mais seulement pour une vie facile au crochet des autres.

Je ne suis pas à la place de Paola. Pour la simple raison que  j’aurais eu un jugement plus lucide pour ne JAMAIS mettre ma famille et mes enfants dans une telle situation.

Et si je n’avais pas eu le choix de tenter ma chance, je n’aurais pas blâmé les autres après m’être fait prendre en défaut.

 

Madame Ortiz, vous avez enfreint la loi et avez abusé du système pendant 6 ans.

Vous avez pris la place de gens qui ont attendus des années pour pouvoir vivre ici légalement.

Il est normal et légitime de vous demander de faire les choses normalement...pas parce que votre histoire n’est pas émouvante ou terrible…mais tout simplement parce que c’est comme ca pour tout le monde.

Vos enfants et votre époux sont Canadiens. Vous n’êtes pas bannie du territoire et vous aurez une chance de revenir. Je vous le souhaite afin que vous puissiez vivre dignement cette fois ci et non pas au crochet des autres.

 

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5 août 2011 5 05 /08 /août /2011 05:53

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Comme certains d’entre vous l’ont peut être vu aux informations, un énorme bloc de béton de 10 Tonnes s’est effondre dans le tunnel Ville Marie de Montréal, entrainant dans sa chute plus de 100 tonnes de paralumes et de ciment.

L’enquête conclue que la poutre de ciment reposait sur un rebord de 30 cm seulement, rétrécie de moite à 15 cm par des travaux effectués récemment.

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Le Ministère des Transports du Québec, étaient tout à fait au courant de l’état critique du tunnel par un rapport établi en 2008 sans qu’aucune mesure ne soit prise.

Dans une province qui sous traite plus de 50 % de la construction et entretien de ses infrastructures, la responsabilité est rejetée entre Sam Hamad le ministre des transports et la compagnie de construction ayant réalisée les travaux.

 

Cet événement qui aurait comme on imagine pu être tout à fait tragique, 2 voitures avec des bébés manquant d’être écrasées sous le poids des décombres, n’est malheureusement que le pic de l’iceberg.

Le constat est accablant. Les routes et les infrastructures du Québec sont en ruine et en état de totale décomposition, laissées à l’abandon total par les gouvernements successifs depuis 20 ans.

 

Le pont Champlain qui relie la rive sud a l’ile de Montréal menace de s’effondrer, lui aussi négligé depuis trop longtemps. Au moment de l’appel d’offre le gouvernement Québécois avait choisi l’option la moins chère, des économies bout de chandelle car moins de 20 ans plus tard, le pont est en ruine et menace clairement la sécurité des automobilistes.

Axe majeur reliant la métropole au reste du continent, avec des milliers de voitures chaque jour, l’utilisation partielle du pont, réduite a 2 voies entraine des congestions sans fin.

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Le pont Mercier a des problèmes similaires et est réduit a 1 voie de chaque cote quand il n’est pas bloque par les indiens de Kanawhake.

L’échangeur Turcot est en pièces et l’accès à Montréal en est fortement perturbe à chaque fermeture de route ou de rampe d’accès.

 

Sans mentionner les nids de poule à chaque mètre carre de route rendant la circulation dangereuse et très dure sur les suspensions des voitures.

Les infrastructures sont mal pensées, les échangeurs tordus, les voies d’insertion obligent les voitures à se croiser sans cesse.

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Vous l’aurez compris, conduire à Montréal est un cauchemar absolu. Je trouve honteux pour un pays se voulant civilise d’avoir un réseau routier dans un tel état.

Quand on pense aux milliards de taxes imposées aux contribuables Québécois, et qui ont pour seule récompense de courir le risque de se prendre 100 tonnes de béton sur la face quand ils passent sous un pont.

 

Le réseau routier du Québec n’est pas digne d’un pays civilise, et fait mal paraitre la nation entière. Même si le gouvernement Fédéral a sa part de responsabilité, la belle province est la seule à avoir un réseau routier dans un tel état.

 

Passez la frontière pour aller aux US ou même en Ontario et la différence est frappante.

Le climat et les fortes variations de températures sont effectivement une explication mais l’Ontario à un climat similaire et de bien meilleures routes.

 

La mafia italienne de Montréal qui contrôle une bonne partie de la construction au Québec pour des milliards de dollars de chiffre d’affaire en contrats souvent public décrochés a  force de dissuasion  et d’intimidation est une autre aberration connue de tous et un scandale absolu.

 

Se retrouver coincé pendant des heures sur l’autoroute en plein milieu de la nuit n’est pas rare ici.  Conduire à Montréal, c’est s’exposer à des heures de trafic, à tomber dans un nid de poule a 100 km/h, ou à se faire couper la route par un chauffard.

 

Il n’ya pas de pays parfait. Il ne peut pas y avoir que des avantages. Le réseau routier Québécois est une honte et un désagrément immense mais néanmoins vite outrepasse par d’autres avantages.

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26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 06:07

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Au 18 eme Siècle, la Nouvelle France est encore peu peuplée. En contraste avec les colonies britanniques, ou des familles entières ont émigrés, la jeune colonie française est majoritairement masculine, composée de fermiers, cultivateurs et d’exploitants de fourrure.

 

Et oui, la vie est bien terne sans femme, même dans le nouveau monde et même au 18eme siècle. Sans mentionner, qu’il est difficile de peupler une colonie sans présence féminine.

Sur requête de l’intendant Jean Talon, Le Roi de France, envoie donc des jeunes femmes célibataires en Nouvelle France, pour qu’elles s’y marient, y fondent un foyer, établir une famille et ainsi coloniser le territoire.   filles roi

Le Roi de France agissait comme un tuteur (leur père) en payant les frais de leur voyage ainsi qu'une dot lors de leur mariage. Cette dot était ordinairement de 50 livres mais pouvait être aussi des articles ménagers, des terres ou des meubles.   

cartes fille du roiCes filles de 15 à 30 ans, étaient pour la majorité originaires du nord ouest de la France de villes comme Honfleur, La rochelle et Dieppe.

Souvent orphelines élevées dans des couvents, de condition très modeste, elles viennent aussi des hospices, des hôpitaux de Paris, la ou on garde les déshérites et les sans abris.

 

800 jeunes femmes arrivent des le 22 septembre 1663. 10 ans plus tard elles auront fait tripler la population.

A leur arrivée, elles sont accueillies en grande pompe par les hommes de la colonie.

 

Elles sont prises en charge par Marguerite Bourgeois et logées dans des maisons d’accueil ou on les préparera à leur future vie. Elles apprennent à cuisiner le pot au feu, faire la lessive à la rivière, en un mot, être des femmes de colons, prêtes à fonder et élever une famille.

Elles sont également sous protection de l’église Catholique. Les filles protestantes sont converties de force au Catholicisme, la religion protestante étant interdite au Royaume de France à cette époque.    fillesduroy

Le but étant de les marier, on les présentait aux colons lors de soirées organisées. Les filles cherchaient des hommes qui avaient une maison ou des terres.

Les colons de leur cote voulaient des femmes robustes et bien portantes pour le travail à la ferme

Plutôt laides et souvent ne savant ni lire ni écrire, ces jeunes femmes n’auront souvent pas de mal a trouver mari, mais quelques une éprouvent des difficultés à s’adapter a leur nouvelle vie. Pour la plupart citadines, les jeunes parisiennes ne sont pas préparées au travail dans les champs.

Dès 1668 des mesures sont prises pour réduire le risque de voir débarquer d’autres citadines. Une femme de la ville de Quebec, Anne Gasnier, est même désignée pour se rendre en France, afin de participer au choix des recrues qui présentaient le meilleur potentiel d’adaptation au contexte particulier de la Nouvelle France. 

Les recherches menées par les historiens ont permis de conclure que la plupart des provinces françaises ont vu partir pour la Nouvelle France, une ou plusieurs filles.    c010688

Même si la majorité des filles est sans fortune, une cinquantaine de demoiselles issues de la bourgeoisie ou de la petite noblesse ne trouvant pas d’époux en France, viendront tenter leur chance en Nouvelle France.   Visuel NoireChambly

En 1665 Louis XIV envoie le régiment de Carignan-Salières pour combattre les Iroquois qui tuent et pillent les colons installes en Nouvelle France. Les Iroquois sont défaits en 1666 et le roi offre aux soldats français de s'établir en Nouvelle-France et leur concède des terres le long du fleuve Saint Laurent. . Environ 400 d'entre eux acceptent de rester.

Les officiers et soldats de haut rang, auront priorité dans le choix des filles du Roy et bon nombre d’entre eux s’uniront aux demoiselles. Ces beaux partis contribueront grandement au développement futur de la colonie. Le nom des soldats s’étant établis à l’époque se retrouve de nos jours partout au Québec.

 

Si vous marchez dans les rues de Québec et voyez une belle personne, c’est peut être un descendant de ces couples nobles ! Ces orphelins, ces repris de justice, ces illettrés et non désirables du royaume de France contribueront au peuplement de la Nouvelle France. Ils construiront des villes, développeront le commerce et résisteront a toutes les attaques, qu’elles soient britanniques, Américaines, indiennes ou hollandaises.

En 1763, Ils seront abandonnés à leur sort par Louis XV  au traite de Paris qui préférera garder les Antilles que ses colonies Américaines. (Quelques 300 ans plus tard cherchez l’erreur…)

 

Domines, asservis par les britanniques par la suite, ils résisteront envers et contre tous, pour conserver leur identité catholique, francophone et européenne.

 Peu à peu, ils sortiront du joug Anglophone et religieux jusqu'à la révolution tranquille et devenir la première puissance économique du Canada jusque dans les années 80.

 

Pas mal pour une bande de laidrons et de repris de justice, qui ne doivent en aucun cas RIEN à la France a part leur héritage ethnique. Ces expatriés, arrachés à leur pays, de gré ou de force ont subis vents et marées pour former le peuple Québécois. Une nation à part entière, avec une identité propre et un mérite incontestable.

 

On reproche souvent à l’Amérique de ne pas avoir d’histoire.

Je trouve celle du Québec absolument passionnante.

L’histoire d’un peuple qui en 300 ans en a fait autant que la vieille Europe pour devenir la 11eme puissance mondiale.

 

 

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19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 05:09

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Le nombre d'individus millionnaires au Canada atteint un nouveau sommet, marquant un net regain après le déclin qui a accompagné la crise financière de 2008 et le krach boursier qui a suivi.

 

De plus, c'est au Canada que le nombre de millionnaires a le plus augmenté depuis deux ans parmi les principales économies développées du monde occidental.

 

La population canadienne compte au moins 282 300 millionnaires en actifs investis - excluant les résidences et autres biens personnels -, selon le relevé annuel des fortunes privées réalisé par la firme financière Merrill Lynch et la société de services-conseils Capgemini.

 

Le nombre de millionnaires canadiens est le plus élevé depuis le record précédent de 281 000 qui remonte à 2007. C'était l'année précédant la crise financière qui a poussé les économies d'Europe et d'Amérique du Nord en récession.

 

Cet épisode troublant de l'économie mondiale a d'ailleurs coûté cher aux millionnaires canadiens. Leur nombre a dégringolé de 24%, à 213 000, de 2007 à 2008.

Mais, dès l'année suivante, le nombre de millionnaires au Canada a rebondi de 18%, à 251 000. Il s'est encore accru de 12% depuis l'an dernier pour atteindre le nouveau sommet de 282 000. Il s'agit d'un gain annuel plus prononcé que chez les autres principales économies en Occident.

 

Dans l'ensemble, le Canada a conservé son septième rang mondial du classement des pays selon le nombre de millionnaires.

 

Le relevé de Capgemini et Merrill Lynch montre aussi que le Canada et les États-Unis demeurent les régions du monde qui comptent le plus grand nombre de ces millionnaires.

 

On en dénombre quelque 3,4 millions, soit près du tiers (31%) du nombre total de 10,9 millions de millionnaires recensés dans le monde en 2010.

En valeur, la fortune totale des millionnaires nord-américains est estimée à 11 600 milliards US, ou 27% environ de la fortune globale des millionnaires de toute la planète.

 

Aussi, l'Amérique du Nord demeure la région du monde qui compte le plus grand nombre d'individus très fortunés, c'est-à-dire ayant plus de 30 millions US en actifs investis.

Toutefois, la dominance de l'Amérique du Nord pour le nombre d'individus fortunés est de plus en plus défiée par les économies émergentes comme la Chine, l'Inde et le Brésil.

 

En Asie-Pacifique, notamment, le nombre de millionnaires en actifs investis - 3,3 millions selon Capgemini-Merrill Lynch - vient de déclasser celui de l'Europe en nombre et en valeur totale.

D'ailleurs, la Chine s'inscrit désormais au quatrième rang mondial des pays selon le nombre de millionnaires en actifs investis, avec 535 000, d'après le relevé de Capgemini-Merrill Lynch.

C'est encore loin derrière les États-Unis, le Japon et l'Allemagne, mais devant le Royaume-Uni, la France et le Canada, au septième rang mondial.

 

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