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6 juin 2010 7 06 /06 /juin /2010 12:12

Roissy Charles de Gaulle Terminal 1.

Hall des arrivées

 

Il est presque 6h quand  un nourrisson de 4 mois, enveloppé dans une couverture, arrive dans les bras d’une hôtesse de l’air.

Fatigué par ce long voyage de 21h depuis Séoul, le bébé est confié à ses parents qui l’attendent la larme à l’œil. Un peu perdu, il ne semble pas comprendre  ce qui se passe.

Désormais bien éveillé, il observe les yeux tout ronds…

Première photo : on s’en souviendra comme les «  yeux de Roissy ».

Ce jour là, c’était le 5 Décembre 1984, le jour de mon arrivée en France.

 

J’étais loin d’imaginer, que ce serait du même aéroport que je m’envolerai 25 ans plus tard pour mon aventure Canadienne.

Pendant ces 25 ans, j’ai eu la chance d’avoir une enfance des plus heureuses.

Mes parents, Pierre & Myriam, m’ont aimé, et ont pris soin de moi comme personne n’aurait pu mieux le faire. Ils m’ont tout donné et c’est grâce à eux si j’en suis ici aujourd’hui. Au-delà de leur amour, de leur temps, de leurs sourires et de leur éducation, ils m’ont offert une famille : la base et l’équilibre essentiel pour commencer une vie dans les meilleures conditions.

 

Avec ma sœur Mélissa, mes amis d’enfance et les autres, ils sont ceux qui comptent le plus pour moi au monde.  Alors évidemment, ce n’est pas évident de leur dire au revoir.

Il parait que nos enfants nous sont prêtés pour 20 ans. Ma maman le savait et pour elle, ça à même été pour moi longtemps, quand je m’envolais pour les Etats unis à l’âge de 15 ans.  

 

 1985-David-Vincent-Yann-Combs 1990-Yann

 

Les séparations ne sont jamais faciles. « Heureusement qu’il y’a internet » me disait encore Maman dans la voiture. Skye, MSN, et les emails permettront de nous dire bonjour.

12h30 : Un dernier bisou, un dernier coucou. On se voit en Octobre et j’espère que j’ai rien oublié tabernouche.

 

La tête enfoncée dans le hublot, je regarde Paris qui s’éloigne et je pense à mes grands-mères.

L’une est peut être dans le 68 qui l’emmène au Monoprix de Montparnasse qu’elle aime tant, l’autre profite sans doute de l’air du lac Léman au milieu des Alpes Suisses. . .

 

J’en parlais précédemment, on mesure ce qu’on à quand on le quitte. Toutes ces personnes, ces choses, ces moments, ces lieux qui vont nous manquer. On se prépare à partir, on est motivés, on n’attend que ça, et puis au moment de sauter, on à comme une boule au ventre.

Pourtant, on ne peut pas se limiter à ça.

Pour vivre ses rêves, il faut faire des sacrifices ; Il faut voir au-delà des émotions du moment, penser aux opportunités qui s’offriront à nous. Penser à toutes les démarches qu’on à du faire pour en arriver à cette porte d’embarquement.

 

Les voyages forment la jeunesse à ce qu’on m’à dit. Et puis, oui, le monde est un village. Paris Montréal, ce n’est pas plus long qu’un Paris Genève.

N’empêche que les au revoir ne sont pas pareils quand on part en vacances et « indéfiniment ».

 

 Je viens d’une famille unie. Et je les emporte tous avec moi de l’autre coté de l’Atlantique.

Nous sommes tout prêt les uns des autres malgré la distance.

Cachés derrière de grosses lunettes noires, mes yeux deviennent de plus en plus humides.

C’est rien… c’est juste les yeux de Roissy.

 

    

 

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commentaires

V
<br /> Je voulais juste te dire que j'ai trouvé ton article vraiment beau et très touchant. En effet, la séparation avec les amis et la famille reste un moment très difficile, mais de mon expérience<br /> personnelle, après plusieurs mois d'éloignement je me sens toujours aussi proche (voir plus) de certaines personnes.<br /> L'aventure et la découverte d'un nouveau pays en valent le coup...<br /> <br /> Bonne arrivée, et profite à fond de cette période de découverte !<br /> <br /> <br />
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