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13 juillet 2014 7 13 /07 /juillet /2014 04:43

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ARTICLE D'ANDRÉ DUBUC DANS LA PRESSE DU 11 JUILLET 2014

Après cinq années encourageantes, le déficit migratoire du Québec au profit des autres provinces s’est considérablement creusé en 2013. La province a perdu près de 13 000 habitants au profit principalement de l’Ontario et de l’Alberta.

Il s’agit du pire résultat depuis 2007. De 2008 à 2012, le Québec a perdu de 4000 à 10 000 personnes par année. Le déficit de 2013 s’apparente à celui de la deuxième moitié de la décennie 90, marquée par un chômage élevé.

« Si on regarde la série chronologique, des pertes de 4000 personnes comme il y en a eu dans les dernières années sont relativement rares, souligne Chantal Girard, démographe à l’Institut de la statistique du Québec (ISQ). On a plutôt eu une moyenne de 10 000 dans les 20 et 30 dernières années. »

Les causes exactes de la détérioration du solde migratoire ne sont pas connues. Historiquement, les migrations d’une province à l’autre sont dictées par la situation économique.

« Souvent, il y a au moins une autre province qui va mieux économiquement que le Québec et c’est cette province qui attire les travailleurs. »

En 2013, ceux qui ont quitté le Québec sont allés en Ontario et en Alberta. Le déficit avec l’Alberta (- 5076) est l’un des plus importants depuis le boom pétrolier de la fin des années 70.

Au net, le solde migratoire total reste en positif (+ 33 300 personnes) parce que le Québec accueille plus de personnes de l’étranger qu’il n’en perd. Par exemple, selon les données provisoires, la province a reçu 52 000 immigrants en 2013, alors que seulement 6100 Québécois ont quitté le Canada.

N’empêche, l’augmentation du déficit dans les migrations interprovinciales n’est pas sans conséquence. Elle freine la croissance de la population québécoise et accentue son vieillissement puisque le gros des migrants est âgé de moins de 40 ans.

Des départs significatifs ont aussi un impact sur la situation du logement.

MOUVEMENTS DE POPULATION AU QUÉBEC EN 2013

Solde des migrations internationales : + 45 900

Solde des migrations interprovinciales : - 13 000

Source : ISQ

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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29 juin 2014 7 29 /06 /juin /2014 22:32

BienvenueQuebec-300x200

 

 

Si je vous demandais quelle est votre image du Québec, vous me répondriez surement : Des grands espaces vierges, des gens authentiques et sympathiques, une qualité de vie extraordinaire.  

Effectivement, en tant que Français, nous avons souvent une vision idyllique du Québec:

Les Québécois nous font sourire avec leur accent, et nous les prenons souvent un peu de haut avec cette arrogance si Française, mais au fond, on les aime et les Français ont une image très positive du Québec. 

Preuve en est, un nombre croissant de Français arrive au Québec chaque jour, des rêves plein la tête et des illusions pleins les yeux.

Ce sujet a été maintes fois abordé et loin de moi l’idée de vouloir briser le mythe. Mais je voudrais, par cet article, vous donner mon ressenti basé sur mon expérience personnelle.

ETRE FRANÇAIS AU QUEBEC N’EST PAS UN ATOUT : en fait au contraire, je dirais presque que c’est un inconvénient.

On croit a tort que l’image de la France a l’international est excellente (pas comme les ricains…) FAUX ! J’ai voyagé et vécu dans plusieurs pays, et l’image des Français est celle de gros beauf râleurs, arrogants, supérieurs, à l’hygiène douteuse.

A en croire Expedia, les Français sont même perçus comme les pires touristes au monde !

Au Québec, cette image est accentuée par divers ressentiments envers la mère patrie : Je ne parle pas forcement d’histoire, que les Québécois maitrisent pour la plupart très mal, mais plutôt d’un complexe d’infériorité certain : 

A l’instar des anciennes colonies africaines, on suit l’actualité française de près au Québec : élections, évènements majeurs, faits divers.

Vous trouvez ça normal ?

La majorité des Français n’a aucune idée du nom du premier ministre du Québec ou à quand remonte la dernière élection provinciale, alors que les européennes, ou les violences suivants la victoire de l’Algérie ont été grandement commentées dans les journaux Québécois.

 J’y vois une dépendance, ou du moins un intérêt privilégié pour la France, qui n’a pas lieu d’être lorsqu’on est un pays développé fort et autonome.

Exemple : Les Américains ou les Danois n’en ont rien à secouer de l’actualité Française !!!

Autre Illustration d’un complexe envers les cousins de France à qui on essaye parfois de ressembler mais que l’on ne peut pas supporter.

Les journaux Québécois se font un plaisir de souligner le manque d’intégration dans les banlieues Françaises, ou de souligner à quel point les équipes rencontrées par la France étaient faibles suite à son passage en phase finale de la coupe du monde.

La Télé Québécoise aime répéter que les Français arrivent à Montréal par avions entiers, dû au manque d’emploi criant et à la situation économique critique en France.

On aime souligner les milliers de Français qui viennent étudier au Québec, profitant des échanges bilatéraux qui leur garantissent les mêmes prix que les Québécois. (Les Canadiens autre que Québécois paient plus cher pour étudier au Québec que les Français)

Seul hic, 4 étudiants français viennent étudier que Québec pour un 1 Québécois en France…

On s’insurge alors, évoquant le manque à gagner terrible pour l’éducation Québécoise qui forme des Français qui plus tard, s’en iront dans d’autres provinces…

Un Français s’est fait déporté ou refusé un visa et ça fait les grandes lignes dans la Presse.

Les Québécois sont très critiques de notre pratique du Français, trop anglicisé à leur gout : par contre, ça ne les dérange absolument pas de céduler qqn ou de changer les brakes sur son char !

Bref, on semble prendre un malin plaisir à souligner ce qui ne va pas en France comme pour dire : Ah ben vous voyez, vous n’êtes pas tant mieux que nous après tout.

Alors, lorsqu’on rencontre des Français au Québec, on veut à tout prix, leur montrer qu’ici : on est maitres chez nous ! 

Au niveau du travail, là encore : Etre Français est un désavantage :

Le temps ou les Français accédaient automatiquement à des postes à responsabilités est révolu. Aujourd’hui, si on n’a pas d’expérience Canadienne, ou si on est trop « européen » on ne sera pas considéré pour un poste. 

On a peur du Français chiant qui va venir râler et nous plomber l’ambiance en nous répétant qu’en France, on ne fait pas ça comme ça. Qui va élever la voix lorsqu’il est frustré et nous dit bonjour comme si de rien était le lendemain. 

Dans les rapports avec les gens, on essaye souvent de vous montrer qu’ici : c’est vous qui avez l’accent, c’est vous qui parlez bizarre. L’accueil des gens sympathiques envers les touristes, oui ! Mais ne vous attendez pas à avoir les bras ouverts car vous êtes Français. 

A contrario, lors de notre passage à Paris avec ma femme, les gens étaient extrêmement sympathiques et intéressés dès qu’ils entendaient son accent Québécois. On lui posait des questions, on lui disait à quel point on aimait le Québec.

NE VOUS ATTENDEZ PAS A LA MEME CHOSE ICI !!!! 

Les Québécois n’ont pas seulement du ressenti envers les Français. Ils sont très inquiets devant l’arrivée croissante d’immigrants et sont déterminés à ne pas se laisser contaminer. 

LES QUEBECOIS SONT ILS RACISTES ? Pas plus qu’ailleurs.

Mais je n’ai jamais eu autant de regards et d’attitudes négatives à mon égard qu’au Québec. Que ce soit à l’épicerie, au centre d’achat, en allant chercher le petit a l’école, toujours ces regards noirs, ces tons secs. Au bout d’un moment ça use. Ça use d’arriver à l’aréna pour une pratique de hockey et d’appréhender le regard des autres parents, les blagues déplacées, les questions tordues, les préjugés débiles. 

Lors de notre visite au Lac St Jean, les gens sortaient des commerces pour venir me regarder alors que je mangeais une glace sur une terrasse. Et je suis asiatique à l’accent Français ! Imaginer la marocaine en voile, ou l’hindou allophone ? 

Sur La rive nord ou nous habitons, 47% de francophones se sentent culturellement menacés par les immigrants, contre 43% sur la rive sud et 41% pour les régions éloignées.

Montréal, plus multiculturelle obtient 37%. 

A vous tous, mes amis Français d’origine étrangère, ou à vous amis Africains et maghrébins : vous qui pensez que le Québec est tolérant, pas comme cette raciste de France Le peniste :

Je ne me suis jamais autant senti mal à l’aise qu’au Québec!

Certaines personnes m’ignorent tout simplement à des comptoirs d’information comme si je n’étais pas là. Et lorsque je demande de l’aide, on me répond sur un ton qui ne laisse aucun doute sur leur état d’esprit. 

Le Coumbaya du Québec tolérant et accueillant envers tous, c’est sur les affiches dans le métro parisien mais la réalité est toute autre.

Amis musulmans, pour vous c’est encore pire. Les Québécois sont complètement dans l’ignorance par rapport à l’islam et n’ont par exemple aucune idée de ce qu’est le Ramadan. En France, le pays entier coopère avec vous, pour vous accommoder. Ici on vous proposera une côte de porc à l’heure du midi.  

Je pourrais vous parler aussi de la conduite chaotique sur les routes Montréalaises, ou on vous coupe, ou bloque à longueurs de journée.

Il y’a quelques semaines, un camionneur s’est arrêté en plein milieu de la route pour venir taper sur ma voiture.

Quelqu’un voit que vous voulez passer, il va accélérer pour vous bloquer.

Il est difficile de décrire le manque de courtoisie et la méchanceté des gens. J’ai conduit plusieurs années à Paris et n’est jamais vu ça.

 Les rapports avec les gens sont très conflictuels. Les Québécois sont prompts à faire valoir leurs droits. J’ai été mêlé à plusieurs altercations depuis mon arrivée au Québec, une grande première dans ma vie.

Ceux qui me connaissent savent que je me laisse ne pas faire mais que je n’irai jamais chercher des ennuis. 

Ecoutez, c’est simple, de mon expérience, partout le manque de courtoisie, de politesse et de classe est criant. Nous étions au cinéma et une famille devant nous échangeait des commentaires graveleux avec leurs enfants avant de carrément péter pendant le film.

Nous avons récemment dû faire appel à un contracteur pour changer notre cheminée et la compagnie, pourtant de renom, nous a extrêmement déçu par son manque de courtoisie. Il a fallu argumenter et négocier pour tout. Aucunes excuses, aucun service à la clientèle.

Il n’est pas rare d’appeler une compagnie pour obtenir un service et de sentir que l’on dérange, que l’on n’est pas disponible, que l’on ne peut pas. Je fais affaire à plusieurs contracteurs de par mon travail et il faut sans cesse courir derrière les gens pour avoir un service. Je suis absolument sidéré de voir à quel point les gens ne veulent PAS travailler !! Tu les appelle pour leur donner de l’argent et ils te considèrent comme un chien !

A McDonald, ou nous mangeons une fois par semaine avec le petit, il est très rare qu’on nous dise bonjour. Mais plutôt « Oui ? » En hochant le menton. Apres avoir commandé, on te demande le montant d’un ton sec sans svp ni merci.

Tenez la porte à quelqu’un et il passera sans même se retourner !

Au contraire, arrivez avec des courses dans les mains et vous pouvez mourir avant qu’on vous ouvre la porte. 

Au quotidien, ce genre de relations avec les gens devient extrêmement lourd et ce n’est pas le genre d’environnement dans lequel je souhaite élever ma famille. 

Certains me diront que c’est partout : c’est vrai. Il y’a des malpolis et des gens malcommodes partout.

Par ailleurs, il est évident que les Québécois ne sont pas tous de même. Je côtoie des Québécois absolument charmants, polis et éduqués. 

Mais je pense honnête de dire que de mon expérience, ils sont malheureusement une minorité, par rapport à la généralité du Québécois moyen. 

Chacun vit ses expériences personnelles et voit les choses différemment. Mon expérience personnelle au Québec est de plus en plus difficile et je suis pressé de partir. Là encore, les Québécois sont très fiers de leur province et ont du mal à concevoir qu’on puisse vouloir vivre ailleurs.  

Bref, au Québec comme partout, on aime ou on part. Moi je pars et sans regrets.

 

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16 juin 2014 1 16 /06 /juin /2014 02:37

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WOW!!! MAGNIFIQUE CONDO CLÉ EN MAIN ENTIÈREMENT RÉNOVÉ  

Au goût du jour. Planchers de bois francmoulures au plafond, foyer électrique LED (Mai 2014), armoires en bois, belle finition.

SITUÉ dans secteur calme, à un pas du Vieux St-Eustache historique, et en face de la toute nouvelle bibliothèque, Écoles, centre d'achats, aréna et piscine à 5 min. 

Accès direct sur blvd. Arthur Sauvé, Grande côte, Autoroutes 640 et 13. À 20 min de Montréal et 15 min du Parc National d'Oka. 

NOMBREUX EXTRAS: Aspirateur central et accessoires, Air climatisé mural de marque Chigo, stores de qualité, luminaires, tringles à rideaux, stationnement extérieur inclus, cabanon commun, toit refait en 2013.

UN COUP DE CŒUR ASSURÉ! Une opportunité à ne pas manquer!

Cliquez sur le lien pour voir annonce et photos completes: http://duproprio.com/condo-a-vendre-st-eustache-quebec-525478

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11 mai 2014 7 11 /05 /mai /2014 02:49

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Article de Marie Claude Lortie dans le journal La Presse

Au début du mois prochain, sur les pas de New York et de Los Angeles, Toronto commencera à distribuer des préservatifs gratuitement dans les bars, gymnases, clubs et cliniques de la ville. Pourquoi? Parce que quand c'est gratuit, croit la Santé publique, on s'en sert plus.

Qui a dit que Toronto était pudique?

Pour les activités de la World Pride, événement célébrant la diversité sexuelle qui a lieu du 20 au 29 juin au coeur de la métropole ontarienne, la Ville invite les couples gais du monde entier à venir se marier dans le cadre d'une immense cérémonie de mariage collectif.

Qui a dit que Toronto était straight ?

 

Allez marcher près de l'Art Gallery of Ontario et levez les yeux au ciel. Est-ce la façade de Frank Gehry que vous voyez ou, dans la rue voisine, l'immeuble sur pilotis multicolores signé Will Alsop de l'OCAD University, grande école d'art de design?

Qui a dit que Toronto était plate?

Et avez-vous goûté aux tapas de Bar Isabel, aux tacos de Seven Lives, avez-vous aperçu la vue totalement spectaculaire, du haut de l'immeuble Mies van der Rohe, du délicieux restaurant Canoe?

Qui a dit que Toronto était insipide?

La ville de Toronto est devenue ou est en train de devenir, comme on dit au pays de Justin Bieber, Feist, Jian Ghomeshi, Rachel McAdams et Atom Egoyan, pas mal hot.

Et elle bouge tellement par les temps qui courent, attire tellement de talents créatifs de partout au Canada, fait tant parler d'elle, autant en cinéma qu'en gastronomie ou qu'en arts visuels - vous connaissez la Power Plant Gallery? Êtes-vous allé voir Bowie ou Ai Weiwei à l'AGO? - qu'on devrait presque commencer à se demander: ma foi, est-ce que Toronto est en train de devenir plus cool que Montréal?

***

Il y a longtemps que Montréal a laissé à Toronto le rôle de leader économique du pays. Quelque part au début des années 80, cette évidence s'est imposée avec l'exode des sièges sociaux et du coeur financier du pays vers Bay Street et compagnie. Est-ce à cause de nos référendums, de la Voie maritime, du libre-échange ou de l'hégémonie mondiale américaine favorisant les villes anglophones? Je laisse les historiens et autres universitaires en juger.

Mais pendant combien de temps s'est-on consolé ici de s'être fait ainsi doubler, en arguant que d'un point de vue culturel, Montréal demeurait tellement plus vivant et plus intéressant, tellement plus charmant, agréable. Vous savez: notre «joie de vivre», nos rues festives en été, la convivialité de notre mode de vie, nos troupes de danse, de théâtre, nos musiciens, nos artistes, nos restaurants....

Pendant combien de temps s'est-on répété qu'au moins, à Montréal, on savait manger, on savait créer.

Est-ce encore vrai qu'on est «meilleurs» à cet égard?

Selon le ministère de la Culture ontarien, le secteur «créatif» ontarien, largement concentré à Toronto - on parle ici de tous les domaines de la culture, mais aussi de sphères aussi variées que l'architecture, le design, la pub, les jeux vidéo, etc. -, est maintenant plus important économiquement que le secteur énergétique et représente 70% du secteur automobile, coeur traditionnel de l'économie du sud de l'Ontario.

Citant Statistique Canada, le Ministère note que le secteur créatif croît plus rapidement que l'ensemble de l'économie.

Est-ce étonnant que de plus en plus de Québécois travaillant dans le secteur du cinéma, de la télé, de la pub - réalisateurs, monteurs, concepteurs, etc. - déménagent à Toronto? Et est-ce étonnant que tous ces «créatifs» qui convergent vers Toronto influencent un développement urbain qui cherche à être moderne et avant-gardiste, écolo? Je parle ici de réalités qui vont de l'aménagement audacieux de nouveaux espaces publics - on pense à la plage HtO du Québécois Claude Cormier - à l'ouverture au quotidien de restaurants très actuels, de boutiques destinées à une clientèle qui magasine aussi à Brooklyn ou Shoreditch et de galeries d'art audacieuses dans des quartiers en pleine transformation...

En d'autres mots, vous connaissez à Montréal un hôtel aussi interventionniste, culturellement, que le Drake? Ou un centre de développement durable à la Brickworks Evergreen?

***

On ne peut pas comparer des pommes et des oranges. Chaque ville a ses qualités. Et contrairement à certains collègues gastronomes ontariens, non, je ne crois pas qu'on est rendu à mieux manger à Toronto qu'à Montréal. Oui, il y a une diversité culturelle et donc culinaire remarquable - bonjour les bons currys et les bons dims sums -, mais Montréal continue de se défendre fort bien grâce à une histoire gourmande très profondément enracinée. Et Toronto a ses défauts. Je ne suis pas certaine, par exemple, que la construction massive de gratte-ciel résidentiels dans le sud de la ville soit le modèle de développement urbain dont on rêve tous. Les transports en communs pourraient être pas mal plus performants. Et qui est encore ce Rob Ford?

Mais Toronto bouge. Et la ville est vivante économiquement, notamment grâce à une population de plus en plus créative qui la pousse à être trippante. Les cravatés de Bay Street laissent place aux tatoués de Parkdale ou Leslieville. Et ils sont, je vous le dis, pas mal cool.

 

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6 mars 2014 4 06 /03 /mars /2014 00:23

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Mon dernier article sur le Québec a suscité de nombreuses réactions et notre décision de quitter le Québec en a apparemment intrigué plus d’un.

Pourtant, notre décision n’a absolument rien d’exceptionnel ou d’isolé. Comme nous, de plus en plus de familles et de professionnels quittent la « pas si » belle province pour des cieux économiquement plus auspices. A tel point que de nombreux médias s’interressent a la question :

 La chaine CBC News Montréal a d’ailleurs publié un sondage révélant que la moitié de la population anglophone et allophone a considéré quitter la province. C’est également le cas pour 11% de francophone. 

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La majorité des répondants a indiqué que leur décision n’était pas motivée par des raisons linguistiques.

Les raisons principales invoquées sont les taxes, l’incertitude politique, l’emploi et l’économie.

En effet, le Québec aurait le potentiel pour etre un moteur économique du Canada aux cotés de l’Ontario mais ses résultats médiocres restent tres décevants.

L’Ontario est la premiere destination pour les gens quittant le Quebec, suivi par les USA et l’international.

 

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La chaine de radio 98.5 a également fait plusieurs débats sur ce phénomene croissant et soulignait que le Québec dépense des milliards pour son programme d’immigration mais a plus de difficultés a retenir ses immigrants et a les convaincre de s’établir dans la province a long terme que l’Ontario.

C'est la conclusion à laquelle arrive le chercheur Daniel Parent dans son étude sur le bilan migratoire qu'a connu le Québec depuis 30 ans.

Puisque le Québec dépend en grande partie de l'immigration pour contrer les graves problèmes démographiques qu'il connaît depuis les années 1960, le phénomène du départ des nouveaux arrivants pour les autres provinces du Canada est important.

La recherche conclut que le principal obstacle auquel les immigrants se butent au Québec est économique car ils décrochent moins facilement un emploi au Québec qu'en Ontario, même les plus scolarisés d'entre eux.

D'ailleurs, le taux de chômage des immigrants récemment arrivés est plus élevé au Québec qu'en Ontario, malgré le fait que les nouveaux arrivants soient généralement plus scolarisés que les Québécois de souche.

La possibilité de vivre l’Amérique en Français peut etre attrayante a de nombreux francophones, pourtant, cela n’enlevera pas la réalité économique et politique auxquels ils se confronteront sur place.

Basé sur mon expérience personnelle, mais aussi sur un constat flagrant largement diffusé par les médias locaux, je recommande a tous de bien considérer votre choix d’installation, car partir d’une province est toujours plus compliqué que de s’établir dans la bonne tout de suite.


Le Québec est une destination touristique de choix mais s’y établir a long terme, y avoir du succes et y etre totalement intégré reste un choix tres controversé, que je ne prendrai pas le pas de vous recommander.

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8 janvier 2014 3 08 /01 /janvier /2014 03:08

 

J’ai reçu plusieurs commentaires de toute sorte suite à mon dernier post.

Loin de moi l’idée de vouloir me justifier mais je voudrais juste faire le point pour éviter tout malentendu.

Au Québec comme partout, tout n’est pas noir comme tout n’est pas blanc (sauf l’hiver...)

La beauté est dans l’œil de celui qui regarde, et les désillusions sont, à mon opinion, causées par les attentes démesurées des nouveaux arrivants dont je fais partie.

Mon intention n’a jamais été de chialer pour chialer, ou de me déchainer sur le Québec juste pour le fun. Je désirais simplement partager mon expérience, car je pense qu’il est bon d’entendre tous les témoignages, positifs comme négatifs et que chacun puisse en retenir ce qui lui est utile.

Il n’y a pas de pays parfait. La France, d’où je viens en particulier. Et je retiens beaucoup de positif de mon expérience Québécoise.

Vous avez peut être lu mes autres articles et aurez vu que j’ai plongé dans la culture Québécoise immédiatement et avec beaucoup d’intérêt, pour essayer de comprendre, de connaitre, de découvrir ce peuple fascinant.

Ma femme est Québécoise de souche et j’ai beaucoup de respect pour ce peuple, pour cette nation, et avoue que dans mon article précédent, j’ai beaucoup généralisé.

Non, tous les Québécois ne sont pas des bucherons sans cervelle. 

Mais, j’ai été très intrigué par les différences de classe entre Québécois.

Un phénomène étranger pour moi. Il y’a bien des prolétaires en France mais je n’avais côtoyé le monde BS auparavant.

Depuis ces 4 dernières années, j’ai eu la chance de rencontrer des Québécois autant passionnants que passionnés, peut-être à revenu plus modeste mais avec un cœur et un accueil énorme.

Tout simplement du beau monde…

J’ai aussi rencontré des Québécois éduqués et professionnels qui voyagent et sont ouverts sur le monde.

Mais de mon expérience, j’ai malheureusement trouvé que ces gens restaient une minorité par rapport au Québécois moyen.

Mon but n’a jamais été d’offenser qui que ce soit et surtout pas cette province d’accueil.

Pour moi, c’a n’a juste pas été le coup de foudre.

Et contrairement à beaucoup, je pense que ce n’est pas au Québec de s'adapter à ses immigrants mais bien le contraire.

Le Québec était le bien avant notre arrivée à tous et sera la bien après notre départ.

C’est à nous de nous adapter à la culture locale ou pas.

Vous savez, on m’a toujours dit: aime ou part. Et c’est pour cette raison que nous avons décidé de partir sans rancune.

Nous reviendrons visiter cette province magnifique avec plaisir.

Merci à tous pour vos lectures fidèles et je vous souhaite a vous et les vôtres le meilleur pour cette année.

  

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9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 03:43

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On le lit, on nous le dit, on en est même conscients nous-même, mais il faut vraiment le vivre avant de vraiment en saisir la signification : Il n’y a pas de pays parfait.

Et après trois ans et quatre mois à Montréal, j’ajouterais que la belle province n’échappe pas à la règle.

Il suffit de remonter dans mes contributions précédentes, pour le lire : Je suis venu au Québec pour trouver un dynamisme économique et professionnel que je pensais supérieur à la France, la qualité de vie, la fameuse gentillesse des Québécois, ouverts et accueillants, dans cette terre ou les cultures se côtoient sans préjugés, la ou des petits anges courent les fesses nues dans les champs de blé en jouant de la harpe…

Alors, rêves, illusions, et bisounours mis à part qu’en est-il vraiment ?

Le Québec est une province absolument magnifique. Les paysages sont grandioses, parfois immaculés. Je n’ai pas exploré tout le Québec, mais une bonne partie,  (il me manque seulement la côte nord et la Gaspésie) et coté paysage, la belle province porte bien son nom.

TRAVAILLER AU QUÉBEC

Au niveau du dynamisme professionnel, j’ai eu la chance de décrocher un emploi rapidement et d’être promu en tant que directeur de l’hébergement peu après.

Je dois avouer que les choses ne seraient sans doute pas allées aussi vite en France. Malgré plusieurs diplômes et beaucoup d’expérience dans mon domaine, on semble hésitants à faire confiance et à promouvoir les jeunes dans les compagnies Françaises.

Au niveau professionnel, l’ambiance Québécoise est plus décontractée, détendue, conviviale. Moins de chichis, de vouvoiement, de monsieur truc…

Au niveau de la tenue, la plupart des hommes d’affaires ne portent plus de cravate. De manière générale, les hommes comme les femmes sont moins élégants que les Parisiens, et privilégient le confort au style.

Les managers sont très proches des employés. Le bien être des collaborateurs est promu en tout temps pour le développement de l’équipe.

Coté professionnel, la France ne me manque pas, quoique j’avale de travers à chaque email reçu avec une faute à chaque mot.

La langue d’usage est l’anglais. A l’instar des autres directeurs, je ne considèrerais pas embaucher un candidat qui n’est pas parfaitement bilingue.

Il est important de travailler pour une grande compagnie capable d’offrir des avantages sociaux intéressants tels que régime de retraite, assurance médicale et semaines de vacances supplémentaires.

DEVENIR PROPRIÉTAIRE AU QUÉBEC

Au niveau qualité de vie, j’ai eu la chance de pouvoir acheter un condo après seulement un an. J’ai trouvé l’accession à la propriété bien plus simplifié qu’en France et plus facile qu’a Paris évidemment ou les tarifs sont déraisonnables et les mises de fond de 40% rendent la propriété impossible aux jeunes.

Au niveau de la taille, des conditions de confort, je suis très satisfait et suis conscient que je n’aurais jamais pu me permettre cet achat à Paris.

Néanmoins, le Québec est la province Canadienne avec le taux le plus bas de propriétaires au Canada avec seulement 61% de propriétaires, la moyenne nationale étant à 69%.

On vous parlera surement aussi de la fameuse taxe Bienvenue. Non pas pour la Bienvenue mais bien du nom de son instigateur, a une époque où le Canada avait coupé ses aides financières aux municipalités Québécoises. Quoique cette aide soit rétablie, les municipalités continuent de taxer les nouveaux propriétaires de cette taxe absurde et unique au Québec.

Ce qui nous emmène à la spécialité Québécoise : LES TAXES !!!

Le Québec est l’une des provinces les plus taxées en Amérique du nord. Les Québécois ont un taux d’imposition (Fédéral/Provincial) de 48.2%, et la proportion totale des revenus allant à l’impôt est de 39% contre 32% au Canada et 24% aux USA.

Sur l’indice de liberté économique, allant de 1 à 10, 10 récompensant la plus grande liberté économique, le Québec score 3.2 en 2009 contre 5 en Ontario et 9 en Alberta, terminant bon dernier sur les 60 provinces nord-américaine.

Sur la taxe à la consommation, le prix hors taxe est majoré des 5% de taxe fédérale, résultat auquel s’ajoute la taxe provinciale, le consommateur étant donc taxé sur la taxe !

Alors les statistiques, c’est bien beau, mais quel est le résultat concret pour le consommateur : tout est plus cher au Québec !!! Il suffit de passer la frontière Ontarienne pour voir le prix au litre baisser de 0.10. Depuis que le Looney égale la valeur du dollar Américain, des milliers de consommateurs traversent les frontières du sud pour aller magasiner aux USA à bas prix. Incluant le cout du gas, les économies se chiffrent encore en centaine de $$.

REVENU MOYEN QUEBECOIS

Et ce n’est pas comme si les revenus Québécois étaient faramineux. Le revenu moyen d’un ménage Québécois est parmi le plus bas au pays. Seules les petites provinces de Nouvelle Ecosse et Prince Edouard sont derrière. Mais le Québec accuse $28 000K de différence par rapport à l’Alberta par exemple.

Bref, tout le monde le sait, immigrants comme pure laine, au Québec, on se fait taxer jusqu’à ne plus finir, on soutire de l’argent au contribuable dès la moindre occasion jusqu’à plus finir.

Alors 13.5% de taxe sur la consommation, vous me direz, oui c’est toujours moins qu’en Hollandie avec ses 19.6% de TVA. Oui mais quand on paye des taxes, on s’attend à des avantages sociaux en retour.

SOINS MÉDICAUX

Alors je vais faire vite, et n’en déplaise a certains, le système Québécois est pour le moi le pire système médical que j’ai vu. Des attentes interminables pour voir un médecin (allant jusqu’à 8h et plus), un Québécois sur cinq est sans médecin de famille et dois faire la queue dans les cliniques sans rdv dès le petit matin pour pouvoir être soigné. Les soins sont bons mais les locaux vieillissants, surpeuplés. Mieux vaut ne pas être malade au Québec !

Seuls les optométristes et les dentistes offrent des soins dignes de ce nom car non remboursés par la Ramq et donc privés !!

RÉSEAU ROUTIER

Avec un budget de 709 milliards on s’attend à ce que le réseau routier soit plaisant. Ayoye ! J’en ai déjà parlé, les routes Montréalaises sont les pires que j’ai vues de ma vie. On arrête de compter les nids de poule après 1000. Les routes et autoroutes sont en condition abominables. Une pelleteuse est même tombée dans un nid de poule géant en plein centre-ville. (Véridique !) en 2011, une poutre s’est effondrée dans le tunnel ville marie, manquant d’ensevelir un van dans un amas de débris et béton.

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La plupart des infrastructures sont en mauvais état ou mal pensées mal construites. A chaque entrée d’autoroute ces voies uniques ou on essaye de s’insérer et de sortir au même endroit. Du jamais vu pour moi. Alors on peut blâmer l’hiver. Oui c’est vrai, le gel, la neige, le sel est dur sur l’asphalte. Mais le MN est l’Ontario ont des hivers similaires et des réseaux routiers convenables !!

On dit souvent qu’au Québec, il y’a deux saisons : L’hiver et la construction. Ce n’est pas faux. Car reboucher tous ces trous ca prends du temps, et on choisit souvent le meilleur moment pour fermer une route : vendredi soir 17h autoroute 40 fermée. Samedi soir de Game du Canadien : Sortie de la montagne fermée (menant au Centre Bell). Fin de semaine de la fête du travail : Autoroute 10 fermée (alors que tous les vacanciers des cantons de l’Est rentrent). Comme on dit : pas fort...

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Le trafic à Montréal est absolument MONSTRUEUX. Je n’ai jamais vu ça. Même pas à Paris. Les maudits cônes oranges, les déviations, sont synonymes d’heures a « sacrer dans son char pogné dans  trafic », et ce possible même en plein milieu de la nuit.

CONDUIRE A MONTRÉAL

Quand le trafic est clément, les conducteurs s’assurent de faire de votre trajet un réel cauchemar.

Je n’ai jamais vu des conducteurs aussi mauvais qu’a Montréal.

Les gens vous coupent a tout bout de champs, clignotant on ne connait pas, courtoisie zéro, c’est tout simplement incroyable. Je n’ai JAMAIS vu ça, ni à NY, ni à Chicago, Toronto ou sur le périf !

Intersection avec un stop. Vous êtes sur la voie principale a 10 m à 50 km/h, oh boy freinez car c’Est SUR que le gars va vous couper alors que y’a personne derrière vous pour ensuite vous roulez a 40km/h dans la face.

Les changements de voie incessants en vous faisant piler. La petite madame dans la voie de gauche a  60 a  l’heure sur l’autoroute. Le gars qui vous laisse pas vous insérer il ne bouge pas de sa voie alors que les  a cotés sont libres, il préfère vous voir foncer dans le mur !

Le p’tit monsieur qui laisse 100m entre lui et la voiture de devant le matin à 7h créant des embouteillages de malade derrière lui.

Ce qui me rend le plus malheureux, c’est le manque de courtoisie absolu, le manque de civisme.

Ici c’est moi moi moi. Rien à foutre des autres.

Eille, 8 ans de conduite à Paris, je n’ai jamais vu ça.

Stationnement, c’est très simple les créneaux c’est un désastre : capable de vous faire les 2 pare chocs une roue sur le trottoir quand tu as la place pour rentrer un bus.

Alors il faut quand, même comprendre qu’au Québec, les cours de conduite n’ont été rendus obligatoires il y’a seulement quelques années.

Bref...  « M’arrête là, ma pogner les nerfs !! »

CORRUPTION/COLLUSION

Mais alors, ou va tout cet argent me direz-vous ? J’ai envie de vous dire, y’a 8 million de Québécois qui se demandent la même chose. Ou de moins en moins, car la commission Charbonneau et les derniers mois ont en partie expliqué pas mal de chose. 2 des 3 plus grandes villes du Québec sans maire, pour cause de corruption, collusion, et même gangstérisme pour le maire de Laval. Contrats et estimations majorées de taxes imaginaires, intimidation pour l’attribution des chantiers provinciaux à la mafia, le gouvernement avait les 4 fers trempés dans la magouille, détournement de fond…La politique Québécoise se ridiculise devant le reste du Canada et du monde.

Funeral-20for-20Nick-20Rizzuto--20November-2024--202010--20.jpgMAFIA

La mafia est omniprésente, les règlements de compte, pizzerias qui brulent, parrain tué chez lui dans sa cuisine, attaque sur voiture blindée font partie des faits divers. La mafia vit au grand jour sur les rives de Sainte Dorothée et sur le blvd Gouin et la presse raffole des divers rebondissements et s’empresse de commenter les possibles revirements de prise de pouvoir du milieu interlope donnant bien trop d’attention à cette pègre.

130913_wp6a1_samdim_crucifix_assemblee_sn635.jpgCHARTE DES VALEURS QUEBECOISES

Le gouvernement Marois a eu la bonne idée du merveilleux modèle d’intégration Français en sortant la charte des valeurs Québécoises. Celle-ci a pour but de préserver la laïcité de l’état, surtout de signes dits ostensibles tels que burqa, kippa et Co. Etat laïque pourquoi pas, surtout pour les autres, car le crucifix siège toujours à l’assemblée nationale…

Je ne rentrerai pas dans un débat sans fin qui finalement, a tort ou à raison, n’a fait que diviser plus les Québécois. Et Dieu sait qu’en tant que descendants Gaulois, ils ne manquent pas de sources de discorde : Anglos franco, printemps érable, souverainistes/fédéralistes…pure laine/immigrés.

RACISME AU QUÉBEC

Tiens d’ailleurs, Les Québécois sont-ils racistes ?

Pas plus pas moins que les autres.

Je comprends qu’on demande aux nouveaux arrivants de s’adapter à la culture locale.

Comme en France, il est rare de voir des immigrés côtoyer les cercles typiquement Québécois. Sorti de Montréal, les minorités sont immédiatement remarquées, regardées. Que ce soit en blague gentille, en question innocente, en regard intrigué, on va vous faire remarquer que vous n’êtes pas d’ici. Comme en France, les immigrés inquiètent. Surtout en région ou on voit de plus en plus de noirs et de voiles sur le TVA nouvelle. Une chose est sure.

Je ne serai jamais considéré comme Québécois. Tout simplement car je ne suis pas né Tremblay, Ladouceur ou Vaillancourt. On ne devient pas Québécois. On l’est ou on l’est pas. Alors oui les fils d’immigrés nés ici seront des  « Québécois ». Mais souvent eux autres même continueront de se qualifier par leur nationalité d’origine. Vous entendrez souvent : "Oui ! Il est Québécois mais il n’est pas Québécois..." 

On vous sortira souvent la phrase de Falardeau : « Que tu sois bleu, noir, jaune, mauve, tout c’que j’veux savoir c’est si t’es d’notre bord. Pis si t’es d’notre bord, t’es mon frère… »

Oui. On s’en fout de ta couleur jusqu'a ce qu’on voit ta face ! Et surtout si t’es comme eux ! Et on oublie souvent la fin de la phrase : « …Sinon, jt’hais ! »

photo_688710_article.jpgDÉLINQUANCE

Pourtant pas de délinquance des banlieues ici. La criminalité, elle vient certes des gangs de rue, mais aussi des motards, les fameux Hells Angels, et des Québécois pure laine. Elle vient des quartiers Québécois prolétaires et pauvres, ou habitent des pure laines, souvent vivants sur le BS.

Les vols, les trafics de drogue, sont souvent des Keven Desjardins et pas des Rachid Boulaone.

Les blancs bodybuildés et tatoués, roulant en gros truck ou japonaise tunée remplacent les wesch wesh du 9-3. A l’époque des colons, on appelait les Québécois les negres blancs.

16% des Québécois ne vivent que de prestation sociale. Proportionnellement, c’est plus qu’il y’a de musulmans en France (11%)

L’IMAGE DU QUÉBEC AU CANADA

L’image du Québec est très mitigée dans le reste du Canada. On a souvent du mal à accepter cette exception Québécoise, qui vit en marge du reste de la nation mais profite des avantages fédéraux et de l’aide financière de provinces plus riches comme l’Alberta.

Jusqu’à 1960, Montréal était la première ville du Canada depuis toujours, mais les francophones et la loi 101 ont bouleversés le paysage Montréalais. Les compagnies anglophones ont déménagés leurs sièges sociaux à Toronto ou dans l’ouest, craignant l’instabilité économique et politique de ville marie.

Au cours des années, Montréal a continué de se dépeupler au profit de Toronto. Les élites anglophones sont parties. Il reste encoure une bourgeoisie vieillissante mais les enfants souvent éduqués et mobiles ont souvent fui vers l’Ontario, au même titre que les grandes familles juives. Ormi les sépharades de langue maternelle Françaises, les ashkénazes sont partis en Ontario ou aux USA.

Montréal se dépeuple toujours plus au profit des banlieues. Le trafic, le stationnement impossible repoussent les consommateurs. Les familles s’exilent en banlieue à la recherche de confort et d’espace à moindre prix. Montréal devient à l’instar des autres villes nord-américaines, de plus en plus une ville où l’on va travailler mais d’où on part le soir quand on peut se le permettre, laissant ses quartiers devenir populaires.

LE QUÉBEC, C’EST POUR MOI ?

Le Québec m’a beaucoup apporté dans certains domaines. Je ne regrette pas d’être venu ici. Néanmoins, si c’était à refaire, je ne serais jamais venu au Québec. Je serais directement allé dans l’ouest ou en Ontario.

De ma culture Parisienne conservatrice de droite, j’ai appris qu’on « aime ou on part ». Il en faut pour tous les gouts et je m’aperçois de plus en plus que le Québec n’est pas pour moi. Je suis de plus en plus malheureux dans cette morosité économique, ce je m’en foutisme tellement francophone. Ce manque de courtoisie et de culture permanent. Cette peur des autres, ce besoin de s’opposer systématiquement. Le Québec me rappelle tellement la France dans bien des domaines.

Et c’est là qu’il faut faire ses expériences par soi-même.

On m’avait vendu la petite maison dans la prairie et j’ai trouvé une ville de province avec un accent.

Ma petite famille et moi avons pour projet de partir. Et ce sera sans regrets.

LE QUEBEC C’EST POUR VOUS ?

Le Québec est l’idéal pour des Européens en quête d’Amérique en Français. Ils y trouveront un aperçu de la vie Nord-Américaine tout en restant très proche de leur culture et sans faire trop d’efforts.

Pour des immigrés et réfugiés, il est certain que le Québec est une oasis de démocratie, de liberté et de confort.

Mais pour les autres, les bilingues, ceux qui connaissent les USA et le reste du Canada : Le Québec leur laissera seulement le gout d’une version insipide Montréal vient d'ailleurs toujours derrieres ses consoeurs Canadiennes en matiere de qualité de vie. ( Vancouver, Toronto et Calgary dans le top 5) 

Je suis peut être direct. Et calique, J’essaye pas de vous décourager. Mais mes lunettes roses ont disparues. 

Mais si moi on m’avait dit tout ça avant de partir, j’aurais surement sauté la case Québec en passant mon tour comme envisagé au début.

 

 

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13 septembre 2013 5 13 /09 /septembre /2013 00:20

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 L’argent ne pousse pas dans les arbres québécois : en termes de revenus, le Québec traîne de la patte par rapport aux autres provinces. Son revenu familial médian n’est que de 68 000 $ alors qu’il est de 76 000 $ en moyenne au Canada en 2010, révèlent les derniers chiffres de l’Enquête nationale auprès des ménages de Statistique Canada.

Qui plus est, le revenu des Québécois augmente plus lentement que la moyenne canadienne : depuis le dernier recensement en 2006, il n’a augmenté que de 5 % alors que la progression ailleurs au pays a été en moyenne de 6 %.
 
Les revenus des familles québécoises sont plus élevés que ceux des familles de deux provinces seulement : le Nouveau-Brunswick et Terre-Neuve-et-Labrador, où ils se situent à environ 65 000 $.
 
Les ménages québécois sont à peu près à égalité avec ceux de la Nouvelle-Écosse et de l’Île-du-Prince-Édouard. Sans surprise, c’est dans la riche province de l’Alberta que le revenu médian est le plus élevé avec 93 000 $.
 
Les Québécois figurent parmi ceux qui ont le plus bénéficié des prestations d’assurance-emploi : 2,4 % de leurs revenus globaux proviennent de cette source, par rapport à 1,8 % en moyenne pour le Canada.

Ormi les maritimes et territoires, le Québec est la province avec le plus gros taux de chomage (8.2% vs 5.66% ROC)

La réponse a tout ca? C'est la faute aux Fédéralistes, aux maudits anglo ou aux osti d'étrangers.

 C'est bien le Quebec va aller loin.  Vive le PQ et bientot vive le Quebec vide!

 

 

 

 

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12 septembre 2013 4 12 /09 /septembre /2013 23:38

 

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  Les Québécois ne sont toujours pas les champions du jeu monopoly: c'est au Québec qu'il y a le moins de propriétaires d'habitations, révèle les derniers chiffres de l'enquête nationale auprès des ménages effectuée par Statistiques Canada en 2011 et dévoilés mercredi.

 

Seulement 61 pour cent des Québécois sont propriétaires de leur résidence, le plus bas taux au pays. Le reste de la population a «passé GO» sans s'acheter un titre et demeure locataire d'un appartement.

La moyenne nationale se situe à 69 pour cent. Il s'agit d'un taux à peu près similaire à celui observé lors du dernier recensement de 2006, après une longue ascension dans les années précédentes, entre 1991 et 2006.

«De façon générale, le taux de propriété a toujours été un peu plus faible au Québec», indique Sylvie Michaud, directrice générale des statistiques en éducation, travail et revenu à Statistique Canada.

«Et le Québec se retrouve encore avec un taux de propriétaires inférieur à la moyenne canadienne», a-t-elle ajouté.

Ce sont les habitants de Terre-Neuve-et-Labrador qui sont les plus nombreux à avoir les clés d'une propriété - Plus de 77 pour cent d'entre eux sont propriétaires, suivis de près par les Néo-Brunswickois qui ont un titre de propriété dans une proportion de 75 pour cent.

Et beaucoup de Canadiens se saignent à blanc pour s'offrir un toit. Le quart des ménages consacraient plus de 30 pour cent de leur revenu total pour leur habitation, ce qui est considéré risqué. En moyenne, ils dépassaient de 510 $ par mois le seuil d'abordabilité tel que défini par la Société canadienne d'hypothèque et de logement (SCHL).

Alors que le taux de logements «inabordables» est de 25 pour cent au Canada, il est un peu inférieur au Québec, se situant à 23 pour cent.

C'est à Vancouver que la proportion de citoyens qui dépensent plus de 30 pour cent de leur revenu pour se loger était la plus élevée, avec 33,5 pour cent d'entre eux. Mais ce sont les habitants de Saguenay qui tiennent le plus serré les cordons de leur bourse: seulement 19 pour cent des habitants de cette ville paient plus que le seuil prescrit.

Et les propriétaires avec une hypothèque étaient particulièrement pris à la gorge: ils composent 82 pour cent du groupe des propriétaires qui dépassent le seuil d'abordabilité.

Et parmi ceux qui ont choisi d'acheter une propriété entre 2006 et 2011, un ménage sur cinq avait choisi un condominium.

Finalement, en 2011, un demi-million de locataires vivaient dans un logement subventionné.

Les statistiques rendues publiques mercredi proviennent de la controversée Enquête nationale auprès des ménages (ENM), qui a remplacé le long formulaire de recensement, aboli par le gouvernement conservateur en 2010. Le changement effectué rend très difficiles les comparaisons avec les chiffres du passé, le formulaire ayant changé et n'est de surcroît plus obligatoire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 20:32

 

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Février 2013 : Aéroport Paris Charles de Gaulle

Je n’étais pas rentré en France depuis presque 3 ans.

Jusque là, je ne peux pas dire que ça m’avait vraiment manqué…Je suivais les actualités de très loin, parfois avec horreur, souvent avec soulagement d’avoir quitté une France dans laquelle je ne me reconnais de moins en moins.

Alors non, je n’ai jamais fui la France, je n’ai jamais abandonné le navire, et encore moins, je n’ai jamais quitté la France pour des raisons économiques.

Mon départ  pour Montréal  il y’a 3 ans, et avant ça pour les US étaient plutôt motivés par un amour certain pour l’Amérique du Nord, une envie de changement, si possible avec des gros buildings et bien sur une faim de dynamisme professionnel et économique.

Douanes Françaises

Je suis surpris de voir qu’ils mettent toujours des douaniers….ils ouvrent à peine nos passeports. « Françaises, Français, dormez en paix, vos frontières sont bien gardées, les douanes Françaises veillent… »

Nous récupérons les bagages, les portes s’ouvrent, ma mère nous attend dans le terminal des arrivées. Arrivé à la maison, rien ne semble avoir changé. Je pensais être dépaysé, mais au contraire, tout me semble extrêmement familier, comme si je n’étais jamais parti. Il y’a bien quelques bâtiments de plus par ci par là, de nouvelles voitures, mais à part ça…pas encore de drapeau à la fossile et marteau sur l’Elysée, ni plus de places de stationnement sur le boulevard de Courcelles...

Dans tout ça, c’est peut-être moi finalement qui ai le plus changé…

Le Yann qui s’envolait pour Montréal avec 3 bagages de 25 kg parait soudain bien loin.

Une voiture, un premier emploi, un achat de condo, une blonde, une promotion, un mariage,  quelques kilos en plus…Je n’aurais jamais pensé revenir au pays marié, beau-père d’un petit joueur de hockey de 10 ans et surtout si épanoui.

 

Notre séjour fût court mais agréable. Les 5 semaines de vacances Françaises sont révolues et nous avons à peine 10 jours, cumulant jours sans solde, restant de vacances et jours de congé. La semaine de relâche du petit aussi ne dure qu’une semaine.

Alors oui ça passe vite….trop vite…la famille, manger, visiter Paris, manger, aller en Suisse, manger, Disneyland Paris, manger, les bateaux Parisiens, manger.

Les Français ont cette manière adorable de vous démontrer leur amour en vous nourrissant autant qu’ils peuvent…

 

Parlons des Français justement, Ils ont cette réputation internationale odieuse de râleurs, arrogants et supérieurs, désagréables et coincés.

C’était la première fois en Europe pour ma Québécoise de femme. Premier contact de masse avec les Français…Bon elle en avait déjà vu à la TV et en avais même  côtoyé quelques uns par ci par la à Montréal...Puis elle connaissait évidemment bien mes parents qui viennent régulièrement au Québec. Mais elle venait à Paris avec une certaine appréhension d’être confrontée à des parisiens aussi désagréables que leurs accents seraient insoutenables.

Vous savez, le même accent que  Natasha St Pier quand elle revient de Paris...

Alors on dira ce que l’on veut de la France, des parisiens de Paris. Partout ou nous sommes allés, nous avons été accueillis de manière formidable. Les gens ne sont pas nécessairement amicaux mais ils sont extrêmement polis. A aucun moment, nous n’avons eu à nous plaindre du service reçu, bien au contraire.

L’accueil et le service ont changés en France. Face à la concurrence mondiale, à notre réputation internationale négative grandissante, même la ville la plus visitée au monde a dû se résigner à améliorer la qualité de son service.

Même dans le métro, les gens se tiennent la porte, se disent merci, se lèvent pour laisser leur place aux personnes âgées.

Alors oui, j’ai grandi à Paris moi-même, je sais que ce n’est pas toujours comme ça, merci beaucoup. Mais je trouve important de souligner qu’en tant que touriste, les parisiens n’ont rien à envier aux Montréalais.

Après avoir habité à Montréal depuis 3 ans, on est plus habitué à ce que les gens nous répondent quand on leur dit bonjour….Ou merci, quand on leur tient la porte…Ou qu’ils nous laissent passer quand on essaye de s’insérer sur le périph…

En habitant dans un pays communautariste ou plus de deux tiers de la population est né hors Canada, on a plus l’habitude de voir des minorités ethniques parler Français sans accent…

A Montréal, les blacks et les beurs sont d’origine Haïtienne et Libanaise…Les Haïtiens Québécois sont une hybride de créole anglophone et d’Afro américain wanna be.

Les Libanais quand à eux, portent des grosses croix autour du coup et ressemblent à des rappeurs du moyen orient.

Loin de moi l’idée de stigmatiser….ce serait un concept incompréhensible, dans cette province ou les Québécois (Oui, oui ceux de souche) remplissent les prisons, font partie intégrante du crime organisé (Mafia ou ex-Hells Angels).

La jeunesse Québécoise n’à rien à envier aux minorités ethniques en terme de drogue, crime et portraits dans les faits divers…Et oui….croyez le ou non, certains quartiers blancs Québécois francophones sont même à éviter…

Alors je sais qu’en France ça ferait sourire mais…c’est la réalité.

On ne peut pas toujours trahir ses ancêtres après tout….

Quand j’entends les futurs immigrants fustiger le Bien être social (BS) croyant que c’est les immigrants qui en profitent, ça me fait bien rire. Ici c’est pas la France ! C’est bien les citoyens qui profitent de la solidarité sociale !

Il existe dans la belle province des générations de BS pure souche, et le fameux jour du chèque est souvent jour de fête pour les bars et les dépanneurs à Bières…

Il y’a bien des prolétaires en France. Mais je n’avais jamais vu quelque chose de comparable à ici.

Le peuple Québécois ne se résume bien sur pas aux BS.  Les Québécois sont en général accueillants, sympathiques, bons vivants. Alors oui, ce sont des Américains qui parlent Français. Ils sont très fiers de leur peuple, de leurs  origines, de leur pays. Très chauvins.

Dommage que la culture du peuple se limite souvent au Hockey, aux cowboys fringants et à lance et compte,  les voyages à Cuba et les horizons à l’île de Montréal pour les plus curieux…

Je généralise bien sur ! Il y ‘a bien évidemment une élite Québécoise ! Des gens très éduqués, très performants et plein de talents…

…On appelle ça des émigrants  (Vers les US ou les provinces Anglos) ;)

Trêve d’ironie. Même si il y’a du vrai, les Québécois sont du beau monde, agréable à côtoyer.

Il y’a une sorte de complicité naturelle qui s’installe instantanément entre eux, un peu comme les Africains.

Ligne 4, Station Vavin

L’odeur du métro n’a pas changé. Je dois regarder le petit plan de temps à autres car mes souvenirs ne sont plus très frais. Ca fait drôle de me retrouver Boulevard du Montparnasse avec ma femme.

De voir mon beau fils courir derrière les pigeons du Parc Monceau.

Mes deux amours étaient enchantés de leur séjour. Tout comme moi finalement. Nous avons trouvé la vie extrêmement abordable et considérablement moins chère qu’au Québec.

Les bouteilles de champagne à 10 euros et les camemberts de Normandie à 3 euros ont laissés ma femme les yeux pleins d’étoiles. En effet, ici, le champagne est à $80 et le camembert à $10…

Les magnifiques bouquets de fleurs de Monceau fleurs, les restaurants à moins de 15 Euros…aussi sont bien plus abordables à Paris.

Alors oui mes comparaisons sont très ciblées. Champagne, Calendos et restaurant. Beh oui, je suis un bon franchouillard et je m’assume.

Montparnasse Bienvenue : 16h

En voyant les vitrines de la rue de Rennes, en écoutant la musique et en regardant brièvement la TV, je réalise combien le monde occidental s’est standardisé.

Lorsque nous partions aux Etats Unis quand j’étais petit, le choc culturel était immense. Tout était grand, les voitures aussi énormes que les portions de bouffe.

A mon arrivée dans le Minnesota  il y’a 13 ans, la musique, le style vestimentaire étaient très différents de l’Europe.

En y pensant, il suffisait d’aller à Londres pour être dépaysé.

Aujourd’hui, le monde occidental est devenu un grand village uniforme et presque insipide.

A Paris, New York ou Montréal, les jeunes dansent sur les mêmes beats de Rihanna  et autres. Facebook, Twitter et les Iphones sont partout,  de même que les chaines et les concepts de restaurant. Tout est copié, adapté, racheté, uniformisé.

Tu allumes la TV et peux regarder les mêmes stupidités partout. The Voice existe dans toutes les langues…

Je me souviens demander à mes parents de ramener certains biscuits PIMS de LU et considérer certains produits Français introuvables aux US comme de l’or pur. Aujourd’hui, nous trouvons les mêmes Camemberts et bouteilles de vin qu’à Paris. Pas aux mêmes prix, certes…

Montréal, Paris….le choc culturel n’est pas aussi fort car les points de repère sont omniprésents. Après avoir baigné dans les cultures européenne et américaine depuis si longtemps, le sentiment de familiarité est même encore plus fort.

Bateaux Parisiens : 21h30

« Et il est d’où ce p’tit accent ? »

« De Montréal… »

« Ah ! Je me disais bien que vous étiez trop souriants pour des Français… »

Le serveur des bateaux Parisiens  termine de remplir nos coupes de champagne.

Nous trinquons alors que le pont Alexandre III est au dessus de nos têtes.

Paris s’illumine, sublime, incomparable, magique.

Ma Québécoise est conquise, autant que les Français semblent l’être du Québec.

A l’hôtel, dans les restaurants, partout, les gens demandent, s’intéressent à cet accent étrange venu du nouveau monde. Souvent ils nous disent, qu’eux aussi vont venir habiter au Québec…

 En tous cas, les Québécois ont définitivement plus la côte en France que dans le reste du Canada…

En effet, d’un océan à l’autre, la belle province est souvent vue comme le boulet national. Nation de chialeux, s’opposant systématiquement au fédéral alors qu’elle est la province qui bénéficie le plus du soutient financier. Le Québec qui détient des tristes records de suicide, de dépression, de chômage, de faillite, de corruption…

2 des 3 plus grandes villes du Québec sans maire, dont un menacé de prison à perpétuité pour grand banditisme… La Mafia omniprésente….

Les taxes, la taxe sur la taxe, ces montants qui augmentent autant que les politiciens s’en mettent dans les fouilles.

Alors… ? Le Québec Eldorado ou idéalisé ?

Ca dépends pour qui, ça dépends de nous. Il faut souvent voir pour se faire son opinion.

Surtout attendre que les étoiles des premières années se dissipent pour voir les dysfonctionnements, les carences parfois.  

Pour ma part, 3 ans auront suffis pour avoir envie d’ailleurs…d’ouest…ou d’Ontario.

Nous verrons. Pour l’instant c’est bien pour l’aéroport de Montréal que nous repartons.

 

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